Mais je relève surtout un autre point dans le discours qui suit. Au permis moto, avec les fiches, on nous inculquait que 1/4 ou 1/5 des tués sur la route ont moins de 25 ans, en ne s’étendant pas sur les autres tranches d'âge. Etant quadra qui m'y mettais sur le tard, ça m'interpellait, en filigrane seulement, dans ces fiches du printemps 2014, on s'aperçoit que ces autres catégories ou tranches d'âge sont également concernées.
Loin de là. Au 21 juillet dernier, on recensait dans les Bouches-du-Rhône 59 tués, dont un tiers de motards, contre 78 pour la même période de l'année dernière. 19 vies sauvées, analyseront les optimistes. 19 familles épargnées. En fait, chez les deux-roues, c'est l'hécatombe. Les dernières semaines ont été particulièrement cruelles dans le département. Sur les 18 motards tués depuis le 1er janvier, 7 décès ont eu lieu à Marseille. Et si l'on tient compte des données de l'année 2013, ce sont les motos de plus de 125 cm3 qui sont les plus impactées: 79% des décès. La part des cylindrées inférieures à 50 cm3 représente 9% des morts et celle des cylindrées comprises entre 50 et 125 cm3, 12% des décès.
Or un tiers de motards qui se tuent sur la route décèdent sans qu'aucun autre usager ne soit impliqué. Ainsi les 35-54 ans représentent-ils à eux seuls 41% du nombre de tués en France. Parmi eux, beaucoup de quadragénaires ou de quinquagénaires qui se mettent à la moto tardivement, qui n'ont jamais ou peu piloté avant et n'ont plus la vivacité ni la réactivité de leurs jeunes années.
"Certains parviennent même à se tuer en des endroits improbables, même dans des bouts de lignes droites. C'est à n'y rien comprendre!", commente un commandant de police marseillais, un rien désespéré. Les motards paient un tribut d'autant plus lourd qu'ils ne représentent que 2,5% du trafic. "À moto, le plus grand danger, c'est de penser qu'il n'y en a pas", serine un message de prévention de la Sécurité routière.
L'article, et la réponse des autorités: http://www.laprovence.com/article/actua ... tards.html
"À moto, le plus grand danger, c'est de penser qu'il n'y en a pas". Alors, question: pourquoi, pour cette formation, aurait-on voulu essentiellement m'apprendre que ce sont les plus jeunes qui sont en danger sur la route?
