Qui n'a jamais pratiqué le changement de file sur le périph entre 8h et 9h30 ou entre 18h00 et 20h00 en semaine n'a jamais réellement conduit. Cette expérience palpitante nécessite anticipation, rapidité, habileté et self-control. Etant sur la file de gauche où l'on dépote quand même à environ 20/25 km/h, l'objectif est d'emprunter la prochaine-prochaine sortie sans casse, avec bonus si aucun coup de klaxon (le fameux "miiip").
Evidemment nos petits collègues de la file de droite ne l'entendent pas de cette oreille, et tueraient père et mère plutôt que de vous laisser passer. Quand enfin un espace de plus de 1.50m apparaît (un qui dormait, sans doute) zut de flute ! un train de deux roues surexcités. Là deux solutions : l'attente patiente (encore) ou la charge.
Attendu que j'ai mis mon p#@!! de clignotant depuis près de 10 min, que je me décale doucement mais sûrement vers la droite, que je guette le regard du motard afin d'être sûr qu'il m'a vu (on sait jamais ..), je me dis qu'il y en aura bien un moins c*n que les autres qui finira par me doubler par la gauche : et ça arrive, pour être franc.
En revanche ce soir c'est pas arrivé. Il a persisté (bon c'était un mp3). Moi aussi.


Finalement parti, pas de casse, rien qu'une montée de lait de part et d'autre.
Objectif file complètement à droite : rebelote; oui en effet, maintenant vous circulez aussi entre les autres files.

Alors bon, juste pour préciser : je n'ai rien contre les remontées de file, hein, c'est même assez adapté à la situation. Qui s'est déjà retrouvé derrière un motard sur une file sait que c'est à peu près aussi pénible qu'un poids lourd : on ne voit rien de ce qui se passe devant. Mais généraliser ça à toutes les files, avec un différentiel de vitesse de plus de 30 km/h, perso je trouve ça un peu limite.
Tranche de vie, coup de gueule peu importe ça m'a fait du bien (et non, ça ne sert à rien d'autre). A plus.