Il y a des journées comme ça où les planètes s’alignent.
Libéré des contraintes familiales, et après avoir un peu bataillé pour poster ma sortie, Laurent me fait signe qu’il est partant pour le même programme, à savoir la section 7 du Trans Euro Trail, un équivalent des sentiers de Grande Randonnée pour les motos.
J’avais lu plusieurs descriptions ou vidéos (merci Faress !) de ce chemin et globalement il me semblait assez abordable, même pour mon modeste niveau.
9h30, on s’élance sur cette trace.
Il fait beau depuis quelques jours et la météo de ce samedi ne dénote pas. Même nos motos sont dans les mêmes tons de couleur !
Les premiers tours de roues sur les pistes sont rassurants, le terrain est bien sec.
Assez rapidement la première difficulté se présente sous la forme d’un double combo groupe de randonneurs + passage sableux. Pour mon premier contact avec la matière j’aurais préféré pouvoir maitriser mon allure, on lit tellement qu’il faut un peu d’inertie ça gigote dans le guidon (et de l’arrière train aussi !) mais ça passe sans encombre - y compris avec les randonneurs
On arrive ensuite dans la forêt - chemin vraiment très agréable, on se laisse bercer, en restant tout de même un peu concentré sur les changements de terrain assez fréquents.
On change régulièrement de meneur : les 2 positions ont leurs charmes. Devant on a la vue dégagée, mais il faut surveiller le GPS ; derrière on peut se détacher du suivi de l’itinéraire
Je vous ferai grâce de l’égrennage de chaque virage, bosselette et autres, mais je peux confirmer ce que j’ai pu lire par ailleurs.
Globalement la trace était vraiment abordable, assez facile à suivre dans l’ensemble. Concernant le sable c’est surtout au début et vraiment sur quelques dizaines de mètres. Un peu de dénivellation que j’ai trouvé assez clémente. Attention juste à surveiller la trace, il y a quelques bifurcations un peu piégeuses ! Notamment un sentier que nous avons loupé, en nous engageant dans une descente un peu hasardeuse, en nous faisant chambrer par un octogénaire un peu taquin qui passait par là… Mais du trail si on jardine pas un peu, c’est pas du trail ! Je suis juste heureux qu’on n’ait pas eu à rebrousser chemin à cet endroit…
On aura eu quelques bourbiers assez sympatiques mais toujours assez courts, finalement juste de quoi s’amuser un peu ! Laurent applique une méthode sûre en restant assis ; de mon côté j’essaie avec un succès plus ou moins certain de rester debout (je me suis refait la vidéo sur la boue de Lolo Cochet dans la semaine en prévision ) - assez content du résultat, mais ça m’aura pas empêché de m’en coller une belle sur la fin, la fatigue aidant !
On est très surpris d’atteindre vers midi d’avoir déjà fini la section 7 du TET ! 2h30 environ pour une 50aine de km, je suis très agréablement surpris. Signe que dans de bonnes conditions c’est un bon sentier pour se faire la main.
Après un petit sandwich-papotage sur la place de l’église d’Authon la Plaine, on reprend le chemin de la section 1 vers l’est. Chemin hyper jouissif : quasiment que des pistes immenses, hyper faciles, entre les éoliennes, digne de certains Youtubeurs : techniquement c’est pas là qu’on apprend le plus, mais qu’est-ce que c’est grisant !! On se laisse porter à belle allure mais sans se prendre pour des héros tout de même et en même pas 2h, nous avons à nouveau avalé un peu plus de 60km de cette section 1.
Au final c’était vraiment une balade magnifique avec la compagnie très sympa de Laurent : y’a pas à dire, à 2 c’est quand même plus agréable, sans même parler des coups de main (je perds le match 3-0, les vrais sauront de quoi je parle ), et tout simplement rassurant. On aura pu profiter de la campagne, on aura même pu voir la faune locale (lièvre, faisans, chevaux), des choses étonnantes comme ce fameux panneau interdisant les animaux errants (les sangliers savent-ils lire dans l’Essonne ???)…
Encore merci à Laurent de m’avoir accompagné, à refaire dès que possible !