Voici un petit CR de ma prise de contact avec ma nouvelle moto... Je vous laisse lire tranquillement.
Après avoir revendu ma petite SV1000S, il y a déjà un an et demi, je n'avais plus roulé. L'appel des sensations étant trop fort, je me décidais à me procurer un véhicule à sensation, d'abord 4 roues. Pour une histoire de gros sous, je n'ai finalement pas pu me prendre de voiture typée "sportive" et je me suis résigné à garder ma voiture actuelle, mazout, avec un moulin qui fonctionne bien somme toute, mais ce n'est rien comparé au plaisir indescriptible que j'avais au guidon de ma Suzuki. Une idée me vient alors: pourquoi ne pas reprendre une moto alors?
J'avais donc la ferme intention de racheter une moto, mais je ne savais pas laquelle. Est ce que je descends en cylindrée, histoire de reprendre mes marques après cette petite coupure? Pendant un temps, je lorgnais sur les Ducati Streetfighter, mais comme pour la voiture un peu sportive, faut quand même un peu de sous. On oublie, non sans regret, surtout qu'en cherchant bien, je trouvais des occasions aux alentours des 8000-9000 euros, mais ça fait quand même une somme. Et puis reprendre avec un SF, c'est costaud quand même.
Allons jeter un oeil du côté des autres Italiennes: Benelli, je les trouvais pas mal, j'étais même à deux doigts d'aller en voir une, mais j'ai été pris d'une flemme aiguë et je ne me susi pas déplacé dans la concession qui proposait une TnT 899 pas trop chère mais peu équipée, parce que oui, j'étais prêt à redescendre en cylindrée finalement, mais pas au détriment des sensations et du caractère moteur. Et puis les quelques problèmes de fiabilité (qui ont été en partie réglés par ailleurs) m'ont quand même un peu calmé. On oublie aussi.
Il me restait les Allemandes, mais chez BMW, les F800 ou les K1200 ou K1300 ne m'attiraient et la dernière S1000R est clairement hors budget. On oublie aussi, mais sans regret.
J'étais toujours dans l'incertitude, mais j'avais une piste de réflexion: je me rappelle d'un jour où j'avais encore mon SV, j'avais proposé de faire un échange avec mon cousin pendant une semaine, lui avec ma moto et moi avec la sienne. Finalement ça ne s'était pas fait et j'ai vraiment regretté, parce qu'il s'agissait de ma moto préférée, celle qui a un bruit si particulier, une jante arrière ajourée sculpturale et de jolies courbes. Un petit tour sur le "coin coin" m'indiquait que je pouvais trouver mon bonheur, à la seule condition d'une recherche assidue et ciblée.
Finalement, mon choix était clair, une occasion en dépôt vente garantie, visiblement pas trop mal équipée, je me décidais à aller voir la bête. Et ma surprise fut telle en arrivant sur place car je pouvais comparer celle qui est devenue ma nouvelle monture à la Benelli TnT 1130, 1000 euros moins cher, mais à la fiabilité remise en cause. Les commentaires du responsable VO aidant, je me décidais à l'achat, surtout que l'équipement que je pensais correct était en fait pléthorique, jugez plutôt: maitre cylindre de frein et embrayage Rizoma, clignotants AV et AR à LED Rizoma, commandes reculées Rizoma, bocaux de liquide de frein Rizoma, tampons de protection Rizoma, support de plaque à éclairage LED Rizoma, double échappement Arrow. Manquait une tête de fourche officielle que je chinais à 160 euros et déjà de la bonne couleur. L'affaire était entendue.
Venait alors une longue attente. D'abord parce qu'il fallait contacter la vendeuse pour qu'elle signe les papiers de vente. Ensuite, le plus ridicule selon moi, l'attente durait presque 15 jours, pour une histoire de joints Spy pas en stock, mais après quelques e-mails déterminés, le dépôt vente envoyait un livreur récupérer lesdits joints (mais je n'avais pas encore la date de dispo de ma moto, mais j'avais mes affaires dans ma voiture, juste au cas où).
Samedi matin, un e-mail arrive sur mon téléphone pour m'informer que ma moto sera prête en début d'après-midi. Ni une ni deux, je soaute du lit et me prépare. L'heure de partir, j'engloutis un sandwich et file vers ma promise, les derniers kilomètres et minutes semblent longues. Finalement, elle est là, fièrement posée sur ses pneus Dunlop,
Je cours chercher le responsable VO pour qu'il me donne les clés, non sans m'avoir fait signer une dernière liasse de papiers. Voilà, elle est enfin à moi, mais je sens comme un doute au moment de revenir prendre possession de mon bien...
Ce n'est pas vraiment un doute, mais plus une petite appréhension, le fait de ne pas avoir roulé, je me dit, j'ai peut-être perdu certains bons réflexes. De toute façon, les premiers mètres seront décisifs. Il est temps de démarrer l'engin.
Je me rends compte que je n'ai toujours pas dit la moto sur laquelle j'ai jeté mon dévolu, mais une image valant mille mots: la voici, toute de blanc vêtue (vous en avez pour 3000 mots à peu près là):
Bon, cette photo a été faite devant chez moi, avec mon smartphone, je referai de belles photos une fois la tête de fourche montée. Je ne vais pas vous cacher que les repères sont très vite revenus, malgré la position différente par rapport au SV. Et ce moteur à trois cylindres, un régal, du couple en veux tu en voilà, une position idéale (la petite tête de fourche ne fera pas de mal) et un bruit typique des trois cylindres, embelli par la double sortie. Aujourd'hui, je me suis garé au boulot à côté d'une Street Triple, de la même couleur que ma moto, l'autre conducteur était vert!
Bref, je me suis acheté une Triumph Speed Triple de 2008.