Prévenu : 0h, mais y sont deux! Bernard et Bianca, les deux grosses tapettes...
Inspecteur : Nom ?
Prévenu : Lembrouille. Didier Lembrouille.
Brigadier : Prénoms ? '
Prévenu : Qu'est-ce j'viens d'dire ? C'est la police qui rend con ou la branlette qui rend sourd? Aïe! Ouille! (...) Bande de tapettes, c'est facile, à deux sur un mec attaché.
Brigadier : Prénoms?
Prévenu : Didier-Ignace-Chistian.
Inspecteur : C'est vraiment des prénoms à la con.
Prévenu : ouais, mais les initiales, ça fait Dick.
Brigadier : Profession?
Prévenu : Plus grand fan de Dick du monde, après Dick lui-même, bien entendu.
Inspecteur : Bon, commençons par le commencement. Pourquoi t'as fait chier les Nippons sur le parvis de Notre-Dame?
Prévenu : C'était d'la légitime défense. C'est eux qu'ont commencé à m'mitrailler, pire qu'à Pearl Rarbor, 'vec leurs appareils photos d'mes deux. Moi, comme l'US Navy en 41, d'abord surpris et pris d'court, j'ai pas tardé à riposter!
Inspecteur : Y pensaient pas mal, ch'uis sûr. Juste, si près d'Notre-Dame, y t'auront pris pour une gargouille.
Prévenu : Rien à fout' ! C'est malpoli de fixer les gens. J’aime pas qu'on m’scrute, moua.
Inspecteur : Bon. Admettons. Raconte du début.
Prévenu : Moi j'passe devant Notre-Dame. Des Japonais descendent d’un car. T'en as un qui m'mont’ du doigt (le suspect imite l' accent japonais : "Oh Kasi Modo ! " Aussitôt, trente nippons avec des Niquons qui commencent à m'mitrailler. Oh, putain ! j'leur dis: "Hé, Yamamoto – refais ça une fois, tu vas avoir des ratés ! " Y continuent, les vaches. J ai commencé à faire Hiroshima ma salope à la gueule de ç'ui qu'était l'plus près d'moua. 'Stoire de faire un exemp' pour dissuader les aut’. Sauf, j avais pas fait gaffe. Les citrons, c'étaient des lutteurs de sumo en séjour culturel. M'ont fait des immobilisations: les trente se sont écrasés la raie sur ma tronche, dis donc ! Ensemble ! N'empêche, j'avais gagné: la gueule qu'y m'avaient faite, après, z'avaient plus envie d’se la ram'ner en souv'nir. Tout ça pour dire que quelqu'un prend ma photo, moi, jeul' prend pour un maton. Photo/maton. Hum... ouille !......... Ouais, ben, photo/maton, du coup, j’y casse sa "tête ! J'y offre un dév'lop'ment gratuit ! La tronche que j’y fais, même sa mère, faut qu’elle le passe au révélateur pour le r'connaît'.
Inspecteur : Tu sais qu'cette fois, tu risques de plonger. La liste des
plaintes contre toi est longue.
Prévenu : Quant elle s'ra longue comme un rouleau de Lotus, préviens moi. J'saurai quoi en faire.