C'est un petit retour aux sources. Attention, pavé César.
La vente du premier XJRC'est vrai, j'ai vendu le premier XJR en février, après 3 ans et 60.000km de bons et loyaux services
et le début de frais relativement importants à prévoir :
- joint d'embase à changer, avec suintement d'huile très léger mais régulier : merci les 10h de MO ;
- les suspensions qui nécessitaient d'être rafraîchies car elles avaient bien bien donné (réglées au plus dur et ça commençait à pomper un peu),
mais aussi parce que
j'avais depuis août 2018 le S1000RR, plus exigeant, puissant, précis, engageant, physique et pour tout dire : sportif, évidemment, et que je souhaitais m'y consacrer, pour voir ce que c'était au quotidien et pour progresser. Et je n'ai pas été déçu du voyage, pendant cette petite année. Et puis, je ne voulais pas que le XJR prenne la poussière pendant ce temps et perde de la valeur.
10 mois de S1000RR : bien, très bien. Trop bien ?Le S1000RR, j'en suis hyper content, c'est une moto
à couper le souffle à bien des égards : son moteur, évidemment, une brute insatiable, sa partie-cycle très précise, son châssis exemplaire, son électronique qui aide à garder les roues au sol et à ne pas se satelliser, son freinage d'une puissance hors normes (et pour autant, très équilibré et gérable). Très rassurante, malgré sa démesure.
Trop rassurante, sûrement, même.
Au retour du Morvan, j'ai un peu analysé. Un pied d'enfer, ces 5 jours, et en même temps la sensation bizarre d'être en sursis (prise de risques plus importante car prise de confiance plus importante, et je ne parle même pas du permis). Je vous passe le contraste entre les stats du WE et la photo de ma fille dans mon porte-feuille, et la culpabilité des moments de prise de risque
un recul un peu violent mais peut-être salvateur.
Et d'autre part,
l'envie de pister (avec un "t", à ne pas confondre avec l'autre envie). Mais pas avec ma moto du quotidien, pas avec ma seule moto, pas avec une moto à presque 12K€ alors que je débute, pas avec une telle brute qui ne va que donner envie d'ouvrir en grand car c'est son ADN.
La réflexion : changer de modèleEt c'est comme ça que, presqu'en live avec Tikioute le samedi soir de la Colo 4, pendant la boum, l'idée m'est venue de vendre le S1000RR et me refaire un garage à deux têtes :
- un daily, mais fun et beau (je suis un esthète, impossible d'acheter une moto utilitaire en daily)
- une sportive, principalement pistarde, mais idéalement pas uniquement (aussi pour des balades/arsouilles solo). Mais alors une sportive plus petite pour faire les choses correctement et apprendre comme il faut.
Du coup,
le daily était tout trouvé : pour moi, le XJR est un excellent compromis, malgré sa consommation élevée. C'est confortable, beau, coupleux à souhait, et puis cette moto, je la connais comme ma poche, je connais ses limites, je sais jouer avec. Et j'ai toujours l'option de caler un réservoir de 21L dessus et de l'adapter, pour gagner 50% d'autonomie !
La 7ème moto : le retour du roiEt puis, rapidement, il y a eu
l'annonce "déclic" qui m'a aidé à "asseoir" mon idée : un XJR millésime 2015, comme ma première, 4600km au compteur (donc à peine rôdée, en état neuf) et bien équipée, avec ses poignées chauffantes Yamaha, son tapis de réservoir Bagster officiel XJR, son silencieux catalogue Akrapovič "designed for XJR" et ses sacoches cavalières Yamaha (avec écarteurs). Avec 100% des factures (en 4.600km, en même temps, heureusement) et à un tarif très honnête.
Parfaite pour le quotidien, le duo, les escapades de 2 à 4 jours.
La 8ème moto ?Il restera maintenant la sportive. Mais avant toute chose : vendre le S1000RR.
Plusieurs touches, ça discute modalités et prix pour le moment, mais je prends mon temps, rien ne presse (les situations classiques du gars qui la prend au prix mais qui attend sa propre vente pour financer l'achat, et l'autre qui a déjà les sous mais tente une négo agressive, en tout cas trop pour moi, puis les autres qui font des propositions correctes mais les calendriers qui ne s'accordent pas, bref)...
Quant au modèle de la remplaçante,
il est déjà identifié, reste à trouver l'annonce idéale dans le timing idéal.
J'ai déjà (pauvre de moi) flashé sur une annonce mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs.
Affaire à suivre !