Quelques liens
http://www.youtube.com/watch?v=R-MZGZtxnG8
http://www.youtube.com/watch?v=09e_KImScgY
http://www.youtube.com/watch?v=tJ2CUejM ... e=youtu.be
https://picasaweb.google.com/1138417486 ... directlink
Avec un peu de retard, un long CR de la journée du 21 fait par un débutant qui a voulu tester la piste .. Soleil, bonne ambiance, un très bon coach, BBQ .. que demander de plus... Un grand merci à Maher, Thomas, Alexandre, Julien du Fofo pour m'avoir fait confiance ! je crois bien que vous avez apprécié la journée..
Pour nous les pros ce sera direction Magny Cours le 9 mai et Carole le 17 mai avec VERO (il reste de la place pour ceux qui seraient intéressés).
La section « Moto » de mon C.E. a organisé une journée piste ce dimanche 21 avril. Je m’y suis inscrit, et puis veni, vidi, vici ! Réveil vers 6h30, frottage des yeux, grattage de la couenne, prise d’un p’tit déj, habillage, contact.
Il est 7h20 et le thermomètre affiche fièrement 5° sur le tableau de bord. Brrrr, pas chaud ce matin, mais le soleil est là et il le restera toute la journée. Arrivé au circuit Carole (93), je retrouve une partie des participants dont certains sont venus avec la moto sur la remorque (because non homologuée route), et d’autres avec celle qui leur servira d’objet de plaisir la journée entière. J’ai aussi l’impression de passer pour un alien parmi toutes ces motos, car il n’y a qu’une seule routière dans tout le paddock : Ma Bertha Magic Wunderbar 1200 RT. M’en fout, même pas peur ! Bon, maintenant il faut aller récupérer les combinaisons cuir que nous sommes 5 à avoir loué pour l’occasion. C’est sportif d’enfiler la carapace de Tortue Ninja quand même ! La température monte rapidement durant l’exercice, et les rires du quinté finiraient presque par nous faire transpirer ! Au tour du bracelet maintenant, pour permettre de différencier les groupes qui utiliseront la piste à tour de rôle. Et puis retour au paddock ou tous les participants sont maintenant réunis. Nous faisons mutuellement connaissance, jaugeons les machines en présence, et les débutants (dont je fais partie) tentent de se rassurer. La consigne a été donnée avant le rendez-vous : Se faire plaisir, progresser, accompagner les néophytes. Les « confirmés » nous prodiguerons de nombreux conseils, et ne nous dépasseront pas dans les portions les plus difficiles. C’est rassurant !
1er briefing avant de s’élancer, sachant que nous en aurons un après chacune des 6 sessions de roulage de 20 minutes. C’est Christophe Cogan qui sera notre coach toute cette journée ! Royal ! Thierry, Le président de la section « Moto » a mis les petits plats dans les grands. Les copains nous avaient déjà renseignés la semaine durant sur tout un tas de choses à savoir, afin de nous permettre d’en assimiler un maximum avant le jour J, pour ne pas avoir la tête farcie d’entrée. Tout aux petits oignons pour les novices.
Déjà le son des moteurs envahi le circuit, le premier groupe est en piste. La tension monte d’un cran. On écoute Christophe, on regarde par la fenêtre, on ré-écoute Christophe, et puis on se lève pour retourner au paddock. Cette fois, ça ne devrait plus tarder.
Contact, moteur ! Ouh là… ça secoue les tympans la 848 du collègue, surtout qu’il a viré ses simili-chicanes l’animal ! Sur la RT, c’est beaucoup, mais alors beaucoup plus discret. Bref, la pression des Roadsmart 2 baissée de 100g (2,1 AV – 2,4 AR), bulle baissée au maximum, ESA sur « Sport », ASC enclenché, radio sur Rire & Chansons… Non, non, et non ! Coupe-moi ça François ! T’es en mode racing… pas en mode balade quoi ! Bon bin, je crois qu’on y est. Première, et c’est parti.
J’ai comme les autres été prévenu : La température est basse, la piste froide, la majorité des virages tourne à droite, il va falloir faire attention pour faire monter les pneumatiques en température, d’autant que je découvre le circuit. Premier tour en « douceur » dans les virages et plus musclé dans les lignes droites. Deuxième tour durant lequel je tente de m’acclimater au tracé. Troisième tour qui me fait hausser le rythme. Quatrième tour ou je commence à me lâcher, etc, etc… Drapeau rouge. Fin de session. Briefing. Christophe est resté en bord de piste et a pris des notes. Il ne lui reste plus qu’à nous les communiquer individuellement, nous donner les corrections à effectuer, et à nous autres d’appliquer les conseils. Retour au paddock. Tiens, ma « bande de peur » aurait diminué ! Bin ouais, déjà ! Oh, pas beaucoup hein, mais un chouïa quand même. Pour être franc, je n’ai pas osé être gourmand et j’ai préféré le mode « préservé » au mode « décérébré ».
Deuxième session. Va falloir mettre en application les remarques du coach, enfin essayer de. Et c’est reparti pour 20 nouvelles minutes. La température de l’air s’est élevée, celle de la piste aussi, le moral est au beau fixe, tout roule ma poule, et le plaisir commence à monter. Bon, mes trajectoires ne sont pas forcément les meilleures, mes freinages et mes rétrogradages non plus, mais je m’éclate bien et la banane m’envahit sous mon casque. Drapeau rouge. Fin de session. Briefing. Nouveaux commentaires, nouveaux exercices où l’on parle du déhanché avec force explications, et qu’il va falloir faire ! Retour au paddock. Coup d’œil aux pneumatiques. Quoi ! Des bouloches !!?? Non, je rêve… pas moi… Bin si, déjà… J’aurais appliqué une partie des conseils donnés lors du premier briefing ?? Alors ça !
Troisième session. Moi qui prenait le déhanché pour un truc de kéké sur la route, j’en suis pour mes frais. Elle tourne plus pareil ma RT. Quand une copine m’avait dit que j’aurais la visière sur les rétros, je n’y croyais pas, et pourtant c’est ce qu’il faut faire, enfin qu’il faudrait faire parce que là, je n’ose pas. J’aurais beau essayer toute la journée, pas moyen de me lâcher comme il faudrait. Peut-être que le guidon est trop large, ou le réservoir trop ventru, je ne sais pas, mais je n’y suis pas parvenu. Baisser et sortir la tête oui, mais me retenir avec une cuisse sur le réservoir pendant que l’autre jambe s’écarte, rien à faire. Drapeau rouge. Fin de session. Briefing. Manger. Coup d’œil aux pneumatiques. Ah quand même saligaud !! Tu te laisse aller hein mon François… Tu les fais bosser tes Roadsmart 2. Bien mon garçon. Ca, c’est la confiance qui s’installe si j’en crois la bande de peur, parce qu’elle s’appelle bandelette maintenant, avec des bouloches tout partout. Y’a pas, je m’éclate comme un môme.
Quatrième, cinquième et sixième session durant lesquelles je prends mon pied, et quelques rappels à l’ordre avec pêle-mêle : Rétrogradages manqués, freinages parfois limite, (ABS déclenché parfois en ligne droite : l’arrière sans doute), trajectoires hasardeuses vraisemblablement le fruit des loupés précédents. J’ai adoré entendre le moulin prendre ses 8000 tr/min en passant de 4 en 3 puis en 2 avant d’aborder les 2 épingles du circuit, dont la plus grande ligne droite qui précède l’une d’elles fait 500m. Sauf quand il fallait : freiner, mettre un coup de gaz, rétrograder, continuer de freiner, remettre un coup de gaz, rétrograder, se déhancher puis négocier la courbe. Trop de choses à la fois pour essayer bien faire, que j’ai réussi une fois malgré tout.
Je reste humble devant ceux qui savent et je ne peux qu’inciter ceux qui hésitent à franchir le seuil de piste pour améliorer la maitrise de leur machine. J’ai passé un dimanche merveilleux (veni) ou j’ai progressé, découvert ce dont j’étais capable, ce que me restituait ma machine et ses capacités (vidi), et vaincu certaines appréhensions qui renforceront ma confiance (vici)
Jamais je n’aurais pensé ce dimanche matin être en mesure de faire tout ce que j’ai réalisé. Ca peu paraitre désuet, ringard, vantard tout ce que vous voulez, mais moi je me suis surpris et j’ai beaucoup appris. C’est la raison pour laquelle je tenais à faire partager ma première expérience sur piste.
Retour maison. 18h15 autoroute A1. Fort trafic. A86 et A15 idem. Garage. Contact coupé. Je souffle un grand coup car je suis fatigué, très fatigué. A venir, un petit bain, un petit repas, un gros dodo. Mais avant ça, une dernière caresse à ma monture me réserve la dernière surprise du jour. Le téton sous le repose-pied droit,… il est raboté !! J’étais en confiance…