Allez, j'arrête de procrastiner, je m'y colle.
Vendredi 25 Décembre, quelque part dans le Vercors, je m'arrête sur le bord de la route pour immortaliser ce moment (cf. photo), une RT chargée de 50 kg de bagages, équipée de pneus route essaie de grimper un col de
1200 mètres par
-4°!
Mais bon sang, que s'est il passé Splinter ?!
Pour mieux comprendre, revenons deux mois en arrière.
Le lundi 26 octrobre, je m'aprêtais à partir scilloner les routes de France dans un roadtrip automnal avec comme objectif,
faire un selfie dans le Verdon...quand soudain, j'ai appris que notre cher président venait de nous balancer un nouveau confinement dans la figure.
Quoi ? Encore ? Eh merde.
Mais tu sais quoi cher ami ? La vengeance est un plat qui se mange froid : je la ferai en plein hiver ma tite balade, promis !
Jour 1 : Mardi 22 décembre C'est le grand départ, dernières vérifications de la moto et de l'équipement, tout est Ok, bisous à Madame Splinter, et direction Lyon par l'A6 et le Morvan. Au programme : 250 km d'autobeurk et 200 km de petites routes. Le tableau de bord affiche 5°, ça va tout va bien.
A peine passé devant l'aire de Lisses, il se met à pleuvoir des cordes. Une pluie froide et battante qui réduit la visibilité et rend la conduite un poil délicate, même sur autoroute. Parfois, la pluie semble cesser, mais seulement pour redoubler d'intensité et recommencer à pleuvoir comme vache qui pisse !
J'ai profité d'une courte pause pour enlever les manchons
Wunderlich, achetés il y a 2 ans pour mon
S1000XR, ces derniers se sont avérés pas très adaptés à la
RT car ils gênaient la visitbilité au niveau des rétros.
Je suis reparti ensuite en direction d'Avallon puis Chateau-Chinon par la
D944, pour ensuite filer vers Luzy par la
D27, les routes sont humides et bourrées de gravillons. La prudence est de mise.
J'arrive à Lyon aux alentours de 18h, je commande mon repas, vérifie le roadbook du lendemain et me couche de bonne heure car une grosse journée de roulage m'attend demain.
Ce n'était certainement pas la journée la plus interessante du roadtrip, même si le Morvan reste une valeur sûre.
Jour 2 : Mercredi 23 décembre Au petit matin, j'ai ouvert l'oeuil à 7h30, j'ai chargé la moto qui ne s'est pas faite prier pour démarrer, et je suis reparti dans le froid et le vent, un vent qui te choppe de travers, et te dévisse les cervicales.
Au programme aujourd'hui, 470 km pour rallier Lyon à Aix en passant par les petites routes du Pilat, de l'Ardèche et du Luberon.
Je me fixe comme premier objectif le Pont d'Arc, porte d'entrée naturelle des gorges de l'Ardèche.
A peine arrivé à Nozières dans les hauteurs de l'Ardèche, le thermomètre chute à 1°, et les quelques rayons de soleil qui m'ont accompagné en début de matinée ont laissé place à un brouillard épais, réduisant ainsi la visibilité.
La traversée de l'Ardèche n'était pas des plus évidentes, d'autant plus que, lors de l'élaboration de mes roadbooks, je m'étais fixé comme objectif de concocter un max des routes vicinales qui font à peine deux mètres de large.
A titre personnel, je préfère les routes à chèvres aux routes larges au bitume lisse. Elles sont plus fun à rouler, on peaufine sa technique de pilotage et on tombe souvent sur des coins improbables et des paysages magnifiques.
Je n'ai jamais été aussi content de grimper à 800 mètres.
Je profite des pauses rapides pour prendre en photo les paysages de carte postale qui défilaient devant mes yeux. Quelle magnifique région, je m'en lasserai jamais !
Je repars de plus belle en direction du
Luberon en traversant quelques charmants villages qui adhèrent à l'association des plus beaux villages de France.
Petit aparté, ce que j'apprécie en
Ardèche, outre son côté sauvage et ses rivières, c'est qu'il n y pas un chat sur les routes, et il n'y avait même pas de 4G.
Arrivée au
Pont d'Arc, une arche naturelle découpée par la rivière Ardèche, un endroit renommé pour la pratique du canoë.
Il est 16h10, il me reste 170 km jusqu'à mon hôtel, je décide de souder malgré les conditions défavorables, jusqu'à ce qu'une virgule artisitique, bien que peu maitrisée vienne calmer mes ardeurs.
Je suis arrivé à
Aix-en-Provence aux alentours de 19h, après avoir roulé de nuit pendant deux heures. Direction le marché de Noël pour acheter des confiseries traditionnelles. Le Nougat de Provence sans glucose qui ne colle pas aux dents était juste délicieux.
Dîner, suppo et au lit.
A suivre...
Plus tu penches, moins tu tombes de haut.