Salut à tous,
Comme je l’avais promis à certains, je vous apporte quelques news de ma semaine de permis. J’ai hésité entre CR et News au quotidien, mais comme ça ne concerne pas une sortie mais seulement votre serviteur, j’ai opté pour les news, désolé d’avance si j’ai fait erreur. Je suis un peu bavard sur le coup donc c’est un petit pavé (qui n’est pas forcément d’un intérêt gigantesque, je n’oblige donc personne à lire
). Si le suspense est insoutenable, le résultat du plateau est dans le dernier paragraphe.
Pour commencer, ce ne sera pas une semaine de permis mais une semaine et un jour, les inspecteurs ayant eu la bonne idée, au dernier moment (enfin, selon les dire de la moto école), de faire le pont vendredi.
Conséquence, on a appris ça lundi en arrivant. Bonjour le vent de panique ! Je ne me voyais pas remonter pour redescendre un autre jour exprès pour la circulation. Heureusement pour moi, j’ai réussi à négocier avec mon boulot et pourrai donc passer la circulation lundi.
En ce qui concerne la formation, c’est assez intensif, les moniteurs sont très impliqués : on a pris 2 fois 1 heure (en plus) sur la pause déjeuner pour refaire du plateau afin que tout le monde soit serein le jour J (aujourd’hui donc).
Le premier jour, lundi, j’ai eu l’impression que ce serait une formalité, la XJ6 est un véritable vélo, mais putain, le pied par rapport au 125 ^^. Le lent, le freinage, les demi tours, l’évitement, tout me semblait simple et à ma portée après quelques essais. Je rentrais donc chez moi le soir vidé mais ravi de ma journée.
Le mardi matin, sur le slalom et l’évitement, on prenait plaisir avec quelques élèves à se tirer la bourre pour celui qui se ferait flasher le plus vite. Notre mono était ravi et nous a appelé les 4 fantastiques. Pourtant, dès la reprise de l’après-midi, la fatigue se faisant très pesante et ayant hérité d’une machine qui commençait vraisemblablement à fatiguer, j’ai commencé à faire des conneries et après 2/3 essais infructueux d’affilé au lent, le doute a commencé à s’installer. Je rentrais donc assez frustré de ma journée, ayant eu l’impression de régresser, malgré les tentatives du mono pour me rassurer en me disant que ce n’était pas anormale, dans une formation, d’avoir des hauts et des bas. Le soir, j’étais en révision intensive des fiches pour le lendemain, l’examen étant programmé à 9 heures 45, le RDV étant donné à 7 heures moins 5 à la moto école pour refaire 3 ou 4 fois chaque exos pour être bien chaud (le mono prenant sur son temps perso entre 7 et 8 heures
).
Aujourd’hui donc, réveil à 5 heures du mat (ma mère habite à 45 minute de voiture de la moto école). Ça pique, et la tentation de retourner au lit est grande mais non !! Aujourd’hui je passe ce put… de plateau non de non !!! J’arrive à 7heures moins 10 et en fait, je suis le dernier. Tout le monde est là, et on commence déjà à sortir les motos. On part sur la piste pour les derniers entrainements. Rapide : RAS mais toujours mes problèmes sur lent depuis la veille jusqu’au déclic : En arrivant sur la deuxième porte, si mon regard est bien dirigé vers la quille de la troisième, mon esprit est bloqué sur celle de la deuxième qui demeure dans la partie inférieure de mon champ de vision. En exagérant ma monté de tête et en occultant, par la même occasion cette put… de quille de ma vue, ça repasse par miracle. OUF !! Soulagement, d’autant que c’est l’heure et il faut partir pour le centre d’examen. On ne prend qu’une moto, les autres y vont en BAR, et coup de chance, je suis désigné pour conduire la brêle jusqu’au centre. Une 20ène de borne en circulation avec un gros cube, voilà qui va me détendre un peu avant de commencer les choses sérieuses ^^ (Bon en même temps, je me suis contenté de suivre la voiture de l’école, donc on est resté très sage).
Arrivé au centre d’examen, je passe en deuxième position et arrivé à mon tour, je suis pris d’un coup de stress. Le truc de malade. Je fais la poussette sans trop d’encombre mais ne parvient plus à avoir les idées claires. A ce moment-là, je suis encore plus tendu qu’un string en taille 12 ans et je me fais planter aux vérifs sur un truc que je savais parfaitement en plus. Et merde, un B. Arrive le lent, pas de point de patinage pour nous, on était prévenu dès le début, en 2 jours, ils nous l’apprennent pas. Sur cet atelier, on espère un B au max. ça passe, un B. Au rapide, le freinage d’urgence passe sans problème, un A. Ouf en voilà un. Je me lance alors dans le slalom, je ne regarde pas trop le compteur mais au son du moteur et à l’angle que je prends, ce doit être un des meilleurs que je fais. Je passe mon demi-tour mais, à la relance, je me chie dans le passage des rapports, fais gueuler la pauvre 600 qui n’avait rien demandé et ne parvient à me remettre dans la situation de l’exercice, j’emporte donc deux quilles de la porte à éviter. J’entends au loin l’examinateur : « C’est un C, dernier essai monsieur ». Le mono s’approche, me gueule des trucs à la manière d’un coach lors d’un combat de boxe et à vrai dire je l’écoute pas vraiment. Dans ma tête, ça raisonne « C’est mon dernier essai. Je suis fébrile sur certaines fiches, il me faut un A, je n’ai pas le droit à l’erreur ». Je me relance donc sur le slalom en mode papi (je dois être passé limite au radar), fais un demi-tour franchement dégueulasse et repars en direction de l’évitement. Là je choisis d’accélérer le plus vite possible pour arriver le plus tôt à 60 et bloque la poigné de gaz à ce niveau et je fixe la quille au fond à droite de la zone d’arrêt. L’évitement passe, de peu j’en ai l’impression mais une fois arrivé dans la zone d’arrêt, je vois un collègue le pouce levé. Le mono arrive, continue à me parler mais j’écoute rien de ce qui me dit : « J’ai eu A là, c’est bon ? J’ai eu A là ». Il me le confirme… OUF…. Je me sens capable d’assurer au moins le B sur les fiches et ça commence à sentir bon. La pression retombe et je le constate assez vite : alors que je tire au sort la fiche 1, toutes les informations que j’avais plus dans la tête depuis le début de l’exam me reviennent ainsi que les chiffres. Je déroule et au bout de 2 minutes : « Ok, c’est bon félicitation ».
Vous l’aurez compris, c’est donc passé pour le plateau, assez difficilement parce que je me suis mis une pression de dingue, mais c’est passé, et franchement, à mes yeux, c’est bien là l’essentiel. Je suis complètement rincé mais carrément soulagé. Demain j’attaque la circulation et lundi l’examen. Je pense que ma petite expérience en 125 va me rendre le truc bien plus simple.
Bref, ça commence à sentir bon cette histoire !!