GT dans les Alpes Mancelles ou « Salaud de lapin »
Première sortie avec les gus de Motards IDF, une sortie dans les Alpes Mancelles est prévue, avec 2 groupes : un cool et un pas cool. Le RDV est donné à 8h30 devant le château de Versailles. J’arrive vers 8h00, et je rencontre Crickey et Homeondagobah respectivement ouvreur et balais des « pas cools ». Il fait beau, le soleil illumine Versailles, les frileux quoi ont eu peur de la pluie doivent regretter. Petit à petit les motos arrivent, le groupe se renforce, les potes se retrouvent et papotent, moi j’suis nouveau, j’ai pas encore de pote mais y a du potentiel.
Vers 9h00 on rappelle les consignes de route, on forme les groupes, et on y va. Traversée de Versailles, on s’exerce à la manœuvre : le système est simple et efficace, on apprend tous les jours. On rejoint les grands axes, puis les moins grands, et on fait un stop au Château de Thoiry. Garés comme des gorets dans l’entrée du parc, des employés à l’entretien du château nous demandent de laisser la place : y a du monde qu’arrive. La troupe du Sud nous rejoint après quelques messages échangés pour se retrouver et on taille la route, les pas cool sont au complet, on est 10 meules.
On rejoint les grands axes, on sort, on fait le point sur un rond-point : les GPS font des siennes !! Finalement on reprend la route et on enquille, mais la moto de Crickey fait l’anguille ! Mais bon, on arrive à bouffer de la route finalement. Ciel nuageux par moment, mais globalement, le temps est clément. Ça roule gentiment sur les grands axes, on rend la main dans les agglos et aux abords des radars, mais n’on amuse pas trop le terrain dès que ça virole ! C’est parfois même à la limite du raisonnable et très loin de l’éthique de la prévention routière, mais quel pied !
On fait un stop à Sées pour alimenter les réservoirs et vider quelques vessies en surcharge. Les bonbons et gâteaux circulent, les fessiers se reposent, le soleil est là et les sourires aussi. On est maintenant 11, on a récupéré Greg, égaré des cools qu’a roulé tout seul un bon bout. On remonte les meules, et directions les Alpes mancelles. On attaque La route pour laquelle on est venus (D26 si je me rappelle bien) ; C’est de la petite route, pas bien large, et pas bien droite, et on double quelques voitures qui se trainent à la vitesse autorisée. Quelques kilomètres plus loin, dans un grand gauche, un salaud de lapin traverse la route et Billy, par respect pour la gente rongeuse à longues oreilles, file au tas, plante la Tuono dans le fossé. Il en profite pour tester la résistance de son jean renforcé. Bon, pour ma part j’suis plutôt cuir mais j’étais curieux de savoir ce que valait ce genre de fringue en cas de gamelle. Très honnêtement, je vais rester sur le cuir, ça m’a pas convaincu. Billy semble aller bien, il est zen, sa moto commence à bruler, et la petite bouteille d’eau qu’on met dessus n’éteint pas le barbecue qui se prépare. Il a le froc bien déchiré de partout, le genou gauche en sang, mais ça n’a pas l’air grave…. A voir ! La moto brûle de plus en plus fort, pas de réseau, impossible d’appeler les pompiers, sauf Cath qui capte miraculeusement et les alerte. Pendant ce temps Sevyrys est allée demander aux habitants de la Verrerie de prévenir les pompiers, ils vont bien finir par venir, ça crame dure quand même !!! Madame la châtelaine sort à ce moment-là et gare sa caisse à moins 2 mètres du BBQ qui monte bien haut maintenant. On lui dit puis hurle, de reculer, et là, elle sort de sa caisse !!!! C’est son fiston qui doit avoir 14 piges au plus qui prend le volant et bouge la voiture !!! Ils sont zarbis ceux-là !!!! Bref, les extincteurs arrivent, mais trop tard, ça crame trop fort, on veut pas risquer que ça nous pette à la gueule, on vient de faire le plein, et c’est imprévisible les italiennes !!! D’ailleurs, y aura 2 petites explosions, mais surement les pneus… Bref, le feu se consume et pour fêter ça, y en a un dont je tairais l’identité, qui fait des allers retours sur la route. Bon, il pensait qu’on regardait un feu de mégot…. Evidemment, vu sous cet angle y a pas de quoi s’inquiéter…
Billy est toujours stoïque et souriant. Sa meule est fondue, son genou est en vrac mais il sourit. T’es du genre zen et pas rancunier toi ! Donne de tes nouvelles quand tu seras de retour.
Les pompiers arrivent enfin, ils finissent d’éteindre le Tuono, et bandent le genou du Billy. Résultat une rotule à nue, la balade est finie pour toi. Les Cools nous ont rejoints, la gendarmerie est là, manque plus que l’ambulance, qui arrive en dernier et repartira avec Billy et un peu de notre ardeur à arsouiller.
On reprend la route, un peu secoués quand même : un salaud de lapin est toujours planqué quelque part, prêt à nous pourrir la journée ! Bref, on se dirige vers le lieu de rassemblement pour le déj. Un joli p’tit coin d’herbe au bord des chiottes (oui, bon ok, la rivière) et des poubelles (des vraies celles-là, mais loin, alors ça va) ! On casse la croute, on papote, on soulage les vessies, certains en profitent pour s’exhiber devant des canards et des kayakistes complaisants, on se vanne, on se marre, le ciel se couvre mais pas l’humeur.
15h30, c’est l’heure du départ, et c’était l’heure prévue pour l’arrivée de la pluie. On est synchrone ! Quelques gouttes seulement, pas de quoi fouetter un lapin (salauds de lapins). Retour à l’aune de l’aller : belles routes, arsouilles plus ou moins sanglantes (y en a qui en profitent pour tester la conduite à gauche dans les 90° à droite…. Pas de noms, pas de noms), arrêts pour se repérer ; les GPS continuent de faire les guignols, on en perd en route, on en retrouve, bref, on rentre en ordre plus ou moins dispersé. Eric a pris la tête ; le GPS de Christian a rendu la main. Un petit groupe de 8 « pas cool » se serre les coudes jusqu’à la Vallée de Chevreuse, histoire de bien finir la balade ; les 2 BM se couchent à l’arrêt dans un embouteillage citadin bien gavant. Pas de bobos, en apparence : Eric, Miwik ça donne quoi en plein jour ?
Vaille que vaille, on se fait les 17 virages, on est tous bien claqués, il est temps qu’on se rentre, la nuit est tombée, le vent s’est levé et la pluie se pointe ; On se salut une dernière fois en bord de route, on a passé une journée inoubliable, on a tous la banane.
On n’est maintenant plus que 3 à se faufiler sur l’A86. J’ai pas retenu tous les noms et pseudo, Sorry, mais y a le pilote du 600 Hornet et Eric. Puis, restent plus qu’Éric et moi, jusqu’aux environs de Créteil. Fin du trajet en groupe, retour maison. Fatigue, poignets endoloris, mais quelle journée !!! C’était top !
Conclusion, pour une première avec vous, c’était du lourd : j’adore ! Il y en aura d’autres, des plus cools, des tout autant déjantées, et c’est parfait comme ça, il faut de tout !!!! Alors je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance, passez tous un bon week-end et à la prochaine ….
Marc-O