Spoky a écrit:___________________________________________________________________________
- Jour 3 : ça vient, ça vient...
___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________
- Jour 3 : vers l'infini et au delà
___________________________________________________________________________
Ma nouvelle lubie quand je vais en Auvergne, c'est d'avoir un point de chute à environ 150km du Pas de Peyrol, plus haut col routier du massif, menant au Puy Marie qui lui n'est pas le sommet de l'Auvergne : ainsi, nous y arriverons pile pour l'heure du déjeuner. Et bouffer une truffade suivie d'une pachade à près de 1600m d'altitude en plein cagnard (le vent en plus), ça n'a pas de prix
C'est ainsi que nous quittons Langeac, en direction de la magnifique ville de Saint-Flour, que nous traversons. Vient ensuite, fidèle à mon habitude, une sélection de routes pittoresques, étroites, et souvent bosselées, néanmoins magnifiques et plaisantes, à travers l'extrême sud du Cantal et même un passage éclair dans l'Aveyron (on a passé un panneau "Région Occitanie"
)
En route, une guêpe viendra me heurter le visage de plein fouet et en profitera pour y planter son dard dans la confusion : c'est le prix à payer pour être incapable de fermer sa visière en roulant
L'objectif de cette fin de matinée, c'est Saint-Jacques-des-Blats, et nous y arrivons cette année par le sud. De là, le Col du Pertus, petit col relativement anonyme mais offrant pourtant de superbes panoramas côté Est (celui que nous grimpons), une bonne dose de fun et un dénivelé assez démentiel par rapport à ce qu'on trouve dans le reste de l'Auvergne.
Et une fois redescendus du côté Ouest, nous sommes à Mandailles-Saint-Julien : le
"hasard" fait que nous sommes au pied du Pas de Peyrol, par le sud. Tiens donc, sans y faire attention nous sommes du bon côté de celle qui est toujours en 2019 ma route préférée de France
Et l'ascension me fut particulièrement plaisante cette année, très peu de voitures, de cyclistes, et un seul camping-car (que je soupçonne de tentative de meurtre, mais c'est une autre histoire). Du coup...
Et sur les coups de 13h, avec un œil enflé du fait d'un hyménoptère jaune et noir, nous sommes donc attablés au
Chalet du Puy-Marie. Un peu de touristage dans les règles en fin de repas dans le magasin de souvenirs, et nous repartons. Des Monts du Cantal, nous passons dans le Cézallier, et de là dans les Monts Dore. Il est toujours difficile d'établir des roadbooks en Auvergne, lorsque le temps et le budget sont limités, car il y a tant de belles routes, tant de panoramas... Cette fois-ci, pas de Monts Dômes, mais une bifurcation vers le Livradois, pour quasiment aller à la rencontre des routes parcourues la veille, dans le Forez voisin.
L'après midi de cette troisième journée se résume ainsi par des noms de villes plus ou moins évocateurs selon votre degré de connaissance de cette magnifique région : Riom, Saint-Alyre, Besse, Mont-Dore, Chambon-sur-Lac ou encore Saint-Nectaire pour ne citer que les plus "célèbres". Si vous ne connaissez pas le Col de Chamaroux, vous avez tort. Pour pousser la curiosité plus loin, voici un chouette article écrit par un randonneur sur
les plus beaux coins du Cézallier, cet espèce de plateau géant avec peu de relief et des paysages atypiques mais typiques du coin.
En revanche, tout motard (ou presque) connait le fameux col de la Croix-Saint-Robert, célèbre pour être une portion de
la course de côte du Mont-Dore, une portion de cinq kilomètres d'une route au bitume parfait, avec des doubles-glissières pour se sentir plus en sécurité et donc prendre encore un peu plus de risques, mais des virages tellement tentants...
Je parlais plus haut de choix compliqué, le plus difficile pour moi est de trancher, arrivé à Mont-Dore, entre le col de Guéry, vers le Nord et les Monts Dômes, ou le col de la Croix-Morand, vers l'Est en restant dans les Monts Dore.
(pour ceux qui ont du mal à suivre, on ne mélange pas Mont-Dore, au singulier, commune du département du Puy-de-Dôme, avec les Monts Dore au pluriel, plateau volcanique situé dans le même département, étant l'une cinq sous-régions composant le Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne)Ayant pris la direction de Guéry l'an dernier, cette fois-ci ce sera donc la Croix-Morand, qui nous mènera sur les rives nord du lac Chambon, puis le Château de Murol (que nous n'avons vu que de loin).
La fin du périple journalier nous mènera donc de Saint-Nectaire jusqu'à Saint-Dier-d'Auvergne, avant de retrouver des semblants de lignes droites jusqu'à Thiers, étape du soir.
Ça se devine à la longueur du pavé, ma journée préférée c'est toujours celle qui fait un tour des Volcans d'Auvergne
___________________________________________________________________________
- Jour 4 : ce n'est qu'un au revoir
___________________________________________________________________________
Le cœur lourd, la gorge serrée, il nous faut quitter l'Auvergne. J'en discutais avec
bastic au cours de l'un de nos nombreux picnic, le dernier jour d'un petit (ou d'un grand) roadtrip est toujours celui que je déteste. Tu sais que plus la journée va avancer, moins les routes seront bien et plus elles seront droites. Tu sais que plus tu t'approches de ton Île-de-France, plus le comportement des autres usagers de la route va se dégrader. Encore que des cons on en trouve partout, mais plus il y a de monde plus les probabilités d'en rencontrer augmente, m'voyez ?
Mais aussi, tu sais que ce soir tu dors chez toi, dans ton lit, avec tes habitudes, tes repères, sans avoir à dégainer la CB avant de pouvoir ouvrir la porte de ta chambre. Alors on se raccroche à ça en prenant la direction de Roanne.
Avant de sortir définitivement de l'Auvergne, il y a encore quelques jolies routes et paysages, sur la route de Saint-Just-en-Chevalet puis Villemontais. De là et pour se diriger vers le Morvan, le meilleur itinéraire
(objectivement !) passe par Saint-Martin-d'Estréaux - Le Donjon - Diou - Bourbon-Lancy - et enfin Luzy, porte d'entrée du parc naturel régional sus-cité. Prenez des notes pour vos futurs voyages
Un milliers de possibilités s'offrent alors à nous (et à vous aussi !) pour remonter vers le Nord, toutes en fonction du temps alloué à la tâche : cette fois-ci, ce sera le côté Ouest du Mont-Beuvray, une superbe mais terriblement bosselée D500 dont je dois la découverte à Maître
Yoda (et où nous aurons la possibilité de pique-niquer en forêt, à l'ombre des 37° et donc au frais...), de l'arrière Pays (Arleuf, Corancy), la rive Est du lac de Pannecière, pour rejoindre le carrefour de Vauclaix puis de terminer par la "classique" D944 jusqu'Avallon. Classique mais efficace.
La suite aura fortement ennuyé mon acolyte, les cent kilomètres de départementales "rapides" mais pas aussi désespérantes que de la nationale ultra fréquentée et avec quelques virages bien cachées (pour pas perdre la main), avant de retrouver l'autoroute A5 à mi-chemin de Sens et Troyes. Une toute petite heure plus tard, nous devrons séparer nos routes afin de regagner nos casbas respectives.
À bientôt pour de nouvelles aventures
P.S. : pas de photos cette fois-ci, mon smartphone commence tout doucement à dépérir