J9 - Castelsardo - Golfo Aranci Réveil, petit déj…. Pour la première fois, on aura le loisir de prendre le premier repas de la journée en tenue « civile »….
LE RB est super court aujourd’hui, en prévision des 2 jours de remontée qui risquent de nous claquer….
On en profite donc pour se faire une balade matinale dans la vieille ville de Castersardo…. C’est simplement superbe et typique ….., il manque juste 2-3 escalators
Retour aux motos, et super content, sans se faire chier dessus par les mouettes…. Et je vous assure que ce n’était pas gagné…. car elles étaient fort nombreuses à tourner et virvolter au-dessus du village .
Premiers tours de roues, direction la station service…. Arrêt fortuit : Benji reçoit un SMS de Sardinia Ferries => embarquement modifié… Départ d’Olbia…. Eric se fera appeler dans l’après-midi et nous recevront tous un email…. Bref, partir en Sardaigne, certes, mais rester connecté, assurément….
Benji en profitera donc pour rajouter sur le trajet une pause « promenade repas » à Santa Theresa Di Gallura .
On reprend la route, entre virages et courtes lignes droites, tantôt côtière, tantôt entre roches….
Quitterons la SS sur laquelles nos roues nous guident, vers Costa Paradiso…. Les ducatistes croisés ici, tirant tout droit, ne savent pas ce qu’ils manquent….
Qu’est-ce que Costa Paradiso : un village privé, où le mètre carré est à mon avis sélectif….. Pas de plage de sable, mais une côte rocheuse qui vous en mets pleins les yeux, et les poissons vous nargent dans une eau des plus transparentes…. Pas de quoi y prendre un café, mais ne pas s’y arrêter est une erreur…. Et puis, après avoir rencontrés sur la route vaches, chevaux, chiens, moutons, chèvres, Sardes, il nous manquait mère marcassin et ses petits…. Ce fut chose faite au détour d’une épingle…
Reprise des motos, direction Santa Theresa…. Eric et Mika ont été fascinés par la beauté de la route côtière, la mer révélant ses couleurs les plus improbables…
Cerise sur le gâteau de cette nouvelle excellente journée, une balade et le déjeuner à San Theresa .... L'idée de Benji et le déplacement de notre lieu de départ s'avèrent une très bonne chose. Je ne vous parle pas des GLACES ARTISANALES dont Benji et Elisabeth connaissaient bien l'adresse
A ne pas louper en fait…..Arrivée au bateau…. Benji consultera la météo italienne pour le lendemain… Dépité par les annonces, le téléphone finira au fond de la poche du jean….
Après 10 jours de roulage, la fatigue se fait sentir et un groupe de polyphonie ne nous empêchera pas de filer nous coucher assez tôt.
J10 - Livourno – ArvierNous débarquons du bateau la boule au ventre….
Ça sent la fin d'un très beau voyageLa montée était annoncée pourrie…. Elle sera plutôt agréable….
Débarquer à Livourne, sans prévoir de passer à Pise serait un sacrilège…. On ira donc se garer aux abords de la place des Miracles (sur la place en fait), avant que les cars de touristes nous rejoignent et déversent leurs flots de passagers….
Mika, Elisabeth et Eric iront visiter, abandonnés par Benji, s’ouvrant d’une douleur abdominale aigue….
Benji connaît bien cette douleur…. C’est celle des angoisses et du stress…. Celle de la fin des vacances…..
On se retrouvera tous en terrasse de café pour un petit déjeuner, enfin plutôt un festin matinal (pour le tarif, nous revenons à la vrai vie
), sur une terrasse ensoleillée, avec une vue magnifique…
Je vous laisse juger… :
https://goo.gl/maps/vhYPDRetour aux motos, autoroute jusqu’à Gênes. Eric nous emmène dans un parc national pour admirer le paysage…. Ca aurait été super si le temps été plus dégagé….
Et que dire de la route…. Large comme un trottoir, des graviers dans les virages, quand ce ne sont pas des trous…. Entre marcheurs et VTTistes…. Bref, je ne suis pas fan…. Mais le pire reste à venir… Je crois que j’ai maudit Eric en 10 minutes une bonne centaine de fois….
Il me semble qu’il ait fait une entorse au RB…. Entorse qui nous emmènera sur les routes les plus pourries sur laquelle j’ai eu loisir de poser mes roues… Même en cross, les pistes sont mieux (ça fait londgtemps que Benji n'a pas fait de cross
)…. Zigzaguant entre trous énormes, j’ai failli perdre l’avant par 2 fois, éclater la jante avant, et perdre ma passagère…… Et pourtant Eric ne voit qu'une route un peu dégrader ( trop bon le RT) et s'excuse auprès d'Elisabeth que Benji ait une moto aussi inconfortable.
Heureusement, la vallée d’Aoste se révèlera plus sympa (enfin pour Benji…. Plus les routes sont pourries, et plus Eric s’éclate)…
Benji aura une légère altercation avec un Italien que nous avions "grillé" au démarrage à un feu rouge et qui n'avait pas apprécié de se faire doubler par 2 motards (Eric en premier avait eu droit à quelques appels de phare et Benji ensuite au klaxon)…. Ce dernier arrêtera finalement de jouer au con, après que Benji lui ai proposé de se garer sur le bas coté pour lui mettre son poing dans la gueule…. Le langage des signes est universel…..
Un coup de flip aussi, lorsque nous croiserons sur le bord de la route les Carabinieri en armes, alors que nous doublions dynamiquement quelques voitures…. De l’autre côté de la bande blanche…. Rien ne se passera : la bande blanche est bien comme on se le dit depuis le début, inutile….
Arrivée sur Aoste, 600 kms plus tard : La vieille ville, bien que livrée à tous les attrapes touristes qui ont poussés de chaque côté des ruelles, reste magnifique….. ! Après les emplettes de nos dames, nous prendront la route vers Arvier…. Dernière escale avant notre retour en France… La pluie tombera à 3 km de notre destination et nous accompagnera jusqu'au coucher….
Moralité : ça ne sert à rien de perdre son temps à vouloir regarder les prévisions de la météo italienne…..
J11 - Arvier – IDFArrimage des bagages, pour une dernière journée….Benji regarde son pneu arrière : le M7RR n’aime pas les routes abrasives en duo sous la charge d’un moteur coupleux, bon à changer en RP pourtant neuf au départ…., tandis que le PR4 est à mis usure malgré sa surcharge pondérale
(et on ne parle pas que de la moto) ...
Temps de montagne matinal : entre bruine, pluie fine et nuages bas… Par grave, ils annoncent un temps de merde en France… 25 euros pour traverser le Mont-Blanc, ses 11 km et ses 24,5°C au milieu…. Un tarif vite oublié, grâce au grand ciel bleu qui nous accueille du côté Français…. Chouette !!!!
Une journée Top, avec un RB magique…. Benji retrouve des routes déjà pratiquées, toujours aussi extra….
Un pique-nique avec charcuteries savoyardes et cornichons, dans un endroit "magique" trouvé par Benji au bout du route tout juste praticable pour un S et à coté des tractopelles … Que demander de plus….
Notre après-midi s’annonçait sur un rythme calme…. C’était sans compter sur un motard local et sa 1200 Ténéré…. C’est vitaminée cette bête là… Une bonne bourre énergique, voire très énergique
….. Elisabeth offrira une belle soupe à la grimace en terrasse, regrettant que le rythme ne se soit pas réduit… Mika a apprécié mais chut ...
Nous reprendrons la route tranquillement, les montagnes, vallées et virages nous abandonnant peu à peu… Et filerons sur l’autoroute un peu au dessus de Macon, pour un dernier au revoir sur l’aire de Villabé….
La pluie sera des nôtres les 240 derniers kilomètres… Mais on s’en fout, les meilleures routes sont derrière nous, ainsi que les plus beaux moments ….
Bilan : Un peu plus de 4300 km en 10 jours,
Des milliards et milliards de virages,
Une excellente bouteille de champagne, et 2 paires de gants Mappa,
De la poussière de plaquettes de frein sur les bras de fourche,
Pluie, Vent, Grêle, Neige, brouillard, Soleil : les 4 saisons
Le pneu arrière de Benji bon à jeter
Au moins un fou rire par jour, et pas une engueulade
Autant de bêtes sauvages sur les routes que de Sardes
Des parfums printaniers superbes : la Sardaigne est magnifique en Avril
Une eau bleue, verte, jaune (je ne parle pas de Curaçao, Get27 ou autre Ricard…)
Le gore-tex, c’est génial…
Les Pringles aussi ….
Une RT, s’est incroyable d’efficacité… mais Benji n’aime pas….
Une GS serait top… mais Elisabeth n’aime pas….
UN TRES BEAU VOYAGE