Il était temps de faire un (gros) CR des 3 semaines passées à moto en juillet 2014 pour aller en vacances en Croatie en passant par la Bavière, le Tyrol, les Dolomites et un retour par l'Italie et les Alpes italo-françaises. Il y a en gros presque 7000km il me semble.
Pour ceux qui auront le courage d'aller jusqu'au bout j'espère qu'ils ne vont pas attraper une crampe de l'index sur la molette de la souris.
L'arrivée le soir du 1er jour en Suisse sur les bords du lac de Constance
La bouffe, ça commence : le meilleur petit-dej de tout le trip, chez l'habitant
Le lendemain le long de la très belle mais très fréquentée Deutsche Alpenstrasse avec tous ses châteaux. Quand ce ne sont pas les 19T qui nous ralentissent, ce sont les Harley qui prennent toute la largeur de la route dans les virages Je les ai maudits...
Le soir on dort en Autriche et ses vertes prairies où on traverse tout le superbe Tyrol Autrichien. On passe l'après midi sous la pluie, dommage.. Ca ne fait que commencer mais on ne le sait pas encore
Le lendemain matin c'est parti pour 2 jours de pluie, impossible de faire le col du Grossglockner, on change d'itinéraire et on décide de bifurquer plus rapidement vers le nord de l'Italie où il fait beau.
Enfin du soleil à Cortina d'Ampezzo à 11h du mat' !
Le reste de la journée la météo tient le coup on a de la chance, et les paysages des Dolomites défilent sous nos yeux grands ouverts
Nous profitons de ce petit passage un peu plus bas dans la région pour faire coucou à la famille, se précipiter dans un bar l'après midi pour regarder France-Nigeria et aller se goinfrer des spécialités du coin le soir venu.
Le lendemain pas de chichi on trace au plus rapide direction la Croatie, donc autoroute jusqu'à Trieste, on traverse la Slovénie sans s'arrêter et on arrive enfin en Croatie à 20h au camping pour finir de planter la tente dans le presque noir ..
Un bel orage pour finir la 2ème nuit au camping, sachant que le lendemain matin on remballe la tente, j'adore
On a quand même trouvé moyen de profiter des belles vues qu'offre l'Istrie en Croatie
Et trouvé un côté tout à fait utilitaire à la Street, comme dit mon homme, pour une fois qu'elle sert à quelque chose...
On finit l'Istrie par une méga bouffe, normal un restau spécialisé en truffes, paumé en pleine campagne au milieu des vignes où il fait 40° à l'ombre, c'est intenable même en veste été. Miam !!!
On repart le ventre bien rempli et les papilles comblées Du coup rythme cool, digestion quoi ... En plus les motos sont brûlantes impossible de se rasseoir dessus sans se cramer les fesses ! Nulle part de l'ombre pour les parquer pendant le restau.
On rejoint Rijeka et l'autre côté de la Croatie en fin d'après-midi où il nous faut trouver à l'arrache de quoi se loger. D'ailleurs c'était tout le temps à l'arrache, sauf pour les 2 premières nuits du trip.
Le lendemain on continue notre chemin vers le sud en prenant la route de la côte évidemment, et puis on aperçoit depuis en haut de la route quelques spots sympas en contrebas, alors ça donne ça :
Un coup dans le gosier et un poisson grillé, parce que c'est pas tout mais il faudrait penser un peu à manger
Suivi d'un petit bain digestif au pied des motos, c'est pas merveilleux ça ?
Visite du Parc National des Lacs de Plitvice, classé au patrimoine mondial
Au retour des lacs en fin de journée on trouvera à dormir chez des croates ne parlant que le croate, dans un petit village humble en plein milieu de la Croatie profonde. Nous ainsi que les personnes qui nous accueillent avons fait beaucoup d'efforts pour communiquer et se comprendre, c'est un de nos plus beaux souvenirs croates. Ils nous accueilli chaleureusement, ont mis nos motos à l'abri dans leur garage, et nous ont parlé de café... heu le café pour demain matin ? heu oui nous prenons du café le matin. Heu ah tout de suite là mais il est 18h30 ? ah ok le café avec la gnole à la prune du grand père ? Ben c'est parti
Et sur ce, on avait repéré en faisant le tour du village un cochon de lait qu'un papy faisait griller à la broche et là on s'est dit direct qu'on avait trouvé notre repas du soir au bistro d'à côté
Une tuerie ce cochonnet, c'est la spécialité de la région
Le reste de la Croatie, toujours en descendant plus au sud, où l'on s'est posés une semaine vers Markaska, en plein dans ce qui est appelé la Riviera croate.
Notre petit coin secret de baignade..
Surtout on n'oublie pas de se réhydrater quand le besoin se fait sentir
Escale à Dubrovnik, on y arrive sous un déluge, les dalles de pierre qui recouvrent toutes les rues de la ville sont une vraie patinoire en tongues donc on le fait pieds nus le temps que le sol sèche ^^
Un jour nuageux, on décide de pousser une pointe jusqu'à Sarajevo à travers les montagnes croates et bosniaques. Le passage entre la Croatie et la Bosnie est assez curieux, le douanier bosniaque nous demande les papiers des motos, passe des coups de téléphone puis finit par nous rendre nos cartes d'identité et nos CG petite inquiétude quand même... on sent qu'on sort de l'Europe et on ne comprend vraiment plus rien à leur écriture ^^ . Sur la route les minarets apparaissent un peu partout, ça et là des ruines de maisons ou de bâtiments brûlés, des espèces de bunkers abandonnés sur le bord des routes...
En arrivant à Sarajevo dans les bouchons par une sorte de gros boulevard à 4 voies, on commence l'interfile à la bosniaque, non sans une certaine appréhension car on ne sait pas si ils ont l'habitude de ça et surtout on ne voit aucun 2 roues à part nous.. A droite et à gauche les bâtiments qui se font face sont criblés d'impacts de balle gros comme des balles de tennis, quelques morceaux de façade manquants. C'est un peu partout pareil sauf dans la vieille ville qui semble avoir été épargnée. On sent bien qu'il y a moins de moyens qu'en Croatie, c'est plus spartiate, plus pauvre... On gare les motos (je suis assez inquiète, je ne sais pas pourquoi...) et on s'enfonce à pieds dans la vieille ville, on y reste que 3/4 d'heure et le temps de s'avaler un café qu'il faut déjà prendre la route du retour, Sarajevo c'est pas tout près, le chemin du matin à travers la montagne a été assez long. Tant mieux, je suis contente de courir retrouver ma moto abandonnée en plein milieu de Sarajevo
On repart, et là c'est la cata : un déluge qui nous chope en plein dans la montagne, il faut se forcer on ne voit rien mais pas le choix, il commence à faire froid, je veux juste être à la maison. Forcés de s'arrêter à l'abri dans une station service le temps que ça se calme un peu, on repart, re-déluge.
Là on décide de rallonger un peu le chemin mais de prendre l'autoroute (qui est quand même sinueuse car en montagne) pour être plus en sécurité. Le bitume de l'autoroute ruisselle, on avance à 70/80, 90 dans un moment de folie, et on s'arrête une nouvelle fois sur une aire d'autoroute, c'est simple je n'ai plus rien de sec malgré le kway, même pas les os. On reste au moins 45 minutes dans la station au chaud dans la boutique avec toutes nos affaires détrempées étalées, les quelques personnes qui s'arrêtent là nous regardent avec des yeux de merlan frits en se disant "mais ils sont tarés ceux-là" et puis ils repartent au chaud à l'abri dans leur voiture En plus, c'est déjà la nuit.
On finit par atteindre notre belle côte croate, et derrière la barrière des montagnes, le ciel est paisible, le bitume sec.. Aaachh ! Et dire qu'on était partis parce j'avais vu des nuages le matin à 9h.
Bref. C'était une aventure que je n'oublierais pas de si tôt.
Là finit notre escapade croate, après ça on prend le ferry à Split (le soir de la Finale de la Coupe du Monde, heureusement pas trop d'allemands dans le bateau) et on arrive à Ancône le lendemain matin.
J'ai voulu remonter la côte jusqu'à Rimini mais je la déconseille il n'y a vraiment rien d'intéressant et c'est moche, autant tracer direct par l'autoroute ça perd moins de temps.
Autoroute -> Parme, on se pose une petite semaine dans la maison de famille vide, on se tire un peu la bourre aux alentours de la maison dans les virages qu'on connaît par coeur , on se met plein la panse des spécialités locales
Un peu de baignade, 50km de virages sans ligne droite pour descendre à la mer, route un peu dégueu mais comme on la connaît par coeur on s'y habitue (de toute façon, toutes les routes de cette région sont très viroleuses voire tortueuses mais plus ou moins dégueu, mais celle là est presque une des plus propres car très fréquentée, et beaucoup par les motards d'ailleurs).
Pour info, c'est à ce col là qu'un cycliste du tour d'Italie s'est tué une année en frôlant un muret de trop près
et re-bouffe
Retour au bercail sur 3 jours en s'arrêtant à Turin voir un cousin motard, puis le col du Mont Cenis, le col de l'Iseran, le parc de la Vanoise et le lac d'Annecy. Et puis le mot de la fin, autoroute d'Annecey à Melun, déluge de Lyon à Fontainebleau, Ô Joie finale, enfin c'est pas comme si on n'était pas habitués
Le pire c'est que 1 mois plus tard comme je m'ennuyais je suis retournée en Italie avec la moto (sur remorque) 15j, puis suis rentrée en moto sur 4 jours en faisant les Alpes italiennes et une autre partie des Alpes Françaises
Après tout ça, ça va, j'étais blasée pour passer l'hiver tranquillement sans moto