Par un Week end qui s’annonçait particulier coté météo, ça paraissait une bonne idée d’aller voir la Coupe moto légende.
Dijon, 300 bornes de Paris en cote d’or, c’est plus que jouable.
Déjà sur la route la légende commence à prendre vie, au détour d’une station-service, d’un péage, on croise les machines mythiques des années 70/80. Le bruit de crécelle d’un 500 RG attire l’attention, un GL 1000 a jantes a rayons menace de percer le bitume de sa béquille latérale, un gars étire ses vertèbre et tente de soulager ses cervicales assis sur son Martin. Des machines dont j’ ignore le nom force a « googler » pour faire le mec qui s’y connais auprès de ma chérie. Mais toute la production actuelle est là aussi du néo rétro à la GT, et nombre de petites cylindrées font le voyage, du SV650 à la XJ6, et ça ne vient pas que de France.
En allant vers Prenois, les routes et le décor me font noter qu’il faudra que je pense à mettre la destination dans ma liste de prochain week « roadtrip », jolis ruban entouré d’arbres, dans un décor bien vert et vallonné, j’aime ça.
Direct au circuit, parking géant, camping, arrivé facile pour autant, mince on a pas les bouchons d’oreille, ça va faire mal ! Déjà les décibels saturent l’air.
Comme on entre direct face à la ligne droite du Circuit de Dijon-Prenois, il n’y a pas de prélude, il y a de gros 4 temps sur vitaminés qui déboulent plein pot (pourtant vide apparemment) dans une ligne droite longue comme un jour sans pain, ça passe trop vite pour les reconnaitre toutes, mais il me semble que des Kawa 1000R hurlent après des Japauto qui elles même aboient sur quelques Flat, entre autres, j’ai cru voir passer un Suzuk’ GS1000 façon Yosh’ mais je ne pourrais jurer.
Il est temps de s’éloigner avant de devenir complètement sourd, après avoir vu les side s’élancer, mais eux faut les voir en courbe pour profiter du spectacle qu’ils offrent.
Ce qui permet de voir le stand Mash, des bécanes françaises qu’on nous dit ! En fait des copies d’ancienne petites cylindrées japonaise fabriquées en Asie avec une finition chinoise, au moins ce n’est pas cher….je crois.
Il n’y a que 2 pas jusqu’au stand Midual, des motos françaises qu’on nous dit ! Bon là je ne sais pas où elles sont fabriquées mais les prix eux sont du Quatar. C’est de l’exception, on peut se gargariser de superlatif, etc.. Mais je ne traine pas, de gros roadster pas fait pour rouler de toute évidence et je ne suis pas la clientèle cible. Je préfère ne pas boucher la vue aux vrais admirateurs qui s’amassent autour.
Un stand d’escargots, hum en effet c’est bien la Bourgogne ici.
Puis la cours des miracles, un air de puces moto avec tous les marchands de pièces neuves et d’occasion, d’accessoire, de services, de gadgets, bibelots, chapeaux et casquettes, t shirt et tous ce qu’on peut imaginer. des activités diverses, photo, autographes, une balade moto organisée, etc...
Les tonnelles des clubs, toutes les marques sont représentées par leurs associations de fan qui exposent fièrement leurs motos et leurs couleurs. Club de marques ou d’un modèle, ici les XS 1.1, là les 1000 CBX, des Suz’ 3 cylindres a trous comme si il en pleuvait, les 350 RD (alors on refait la coupe les gars ? les ex champion sont encore dans la fleur de l’âge) , les 125 ’tobec sont venues en force, les clubs BMW, BFG (encore des motos françaises ! mais la ça se voit , hihi). Pas vu de 900 Z a 20 000 euros, ni de Cafra « Brad Pitt style » en masse. Ben c’est bien, ça repose. Les Suzuki 4 cylindres sont rare, je verrais juste un 1100GSX en état dont on a pu faire des photos du passage du faisceau électrique bien utile pour la mienne en restauration, 2 GS 850/1000 feront parents pauvres. Je n’ai pas tous vu ceci dit.
Sympa de voir des bécanes d’avant-guerre, d’avant toutes les guerres pour certaines, de pendant la guerre pour d’autres, et pas qu’en statique ! on en profite pour voir rouler (voir se tirer la bourre) les Monet Goyon et autres Vélocette , Terrots etc..
Sur la piste des cyclo sport des années 60 rempilent des rapports de boites par paquet de 12 avant le virage en descente devant lequel on s’est posté, encadrés par des 350 de GP. Dans un joyeux bruit de guêpes. On regarde rentrer les motos GP 500 et autres, certaines sont improbables avec des carénage expérimentaux surement pas prévu pour prendre un quelconque virage .
Et ce n’est pas tous ca mais c’est l’heure de manger une glace. Faire le reste des stand, voir les brèles garées etc.. (C'est pas que j'aime pas les motos sur piste, mais si c'est pas moi qui roule dessus, c'est un peu comme regarder un film érotique avec ta chérie endormie a coté de toi, 5 minutes ça va après ou tu la réveille ou tu zap sur histories channel) et de visiter Dijon, enfin surtout l’hyper centre, à pied…. Hé oui. Donc en fait les 3 bistrots de la place devant le musée des beaux-arts.
Il fait beau, très beau, coups de soleil à la clé. Dolce Vita, bullage et les copains arrivent nous rejoindre en fin de journée juste à temps pour aller diner en Brasserie jusque presque minuit.
Le lendemain ciel plombé, petit dèj’ dominical tranquille, retour au circuit. Certains ont dû regarder les prévisions météo car il y a bcp moins de monde. Il ne pleut pas toutefois.
Sur la piste les motos d’endurances recommencent à hurler, les 50 à bourdonner, et Freddie Spencer himself à tourner !
Les side partent sous la pluie, comme nous en fait. Petit tour dans la région qui mérite vraiment d’y faire un tour en moto, une auberge sortie de nulle part qui nous reçois a 8 a pas d’heure. On est bien pas envie de partir et pourtant. ..
Retour sous Paris ou on nous promet qu’on manquera d’essence aux stations. En attendant on ne manque pas d’eau sur nos tète, ça drache sévère. Pas grave c’était un bon week avec ma chérie, les copains, des motos, de la pluie etc..
un H2 en galère tombe en panne régulièrement, un coup le gars bidouille son faisceau sur le bord de la route, surement le jus coupé par la flotte, on le revoit passé sans phare en interfile une heure plus loin, puis encore sur le bord de la route il refait le plein avec un jerrycan sous des trombes d'eau etc.. ca change des H2 de salon, avec des restaurations a l’américaine a un million de dollars mais qui ne roulent plus.