Ce post a pour but principal de répertorier les différentes infos déjà présentes un peu partout sur le net.
Nettoyer et entretenir sa moto (1ère PARTIE)
Conseils et choix de produits pour entretenir et nettoyer une moto, notamment celles dotées d’un carénage et d’une bulle.
La corrosion peut ruiner une moto en un rien de temps (quelques semaines), réduire considérablement sa valeur marchande, rendre difficile et désagréable son entretien et, dans les cas extrêmes, en faire une machine dangereuse à piloter. La base de tout entretien sérieux et régulier sera donc un nettoyage également régulier.
Nettoyer ne veut pas dire répandre un ou deux seau(x) d’eau savonneuse tous les quinze jours sur la moto. Un nettoyage doit être complet, il faut visiter tous les coins et recoins pour en éliminer les saletés ramassées sur la route.
Nettoyer à fond apporte un autre avantage au fait d’avoir simplement une belle moto. Il permet d’avoir l’oeil partout et de détecter les défauts autrement peu évidents : câbles entamés, isolants usés par le frottement, petites fuites d’huiles ou d’essence, attaques de rouille potentiellement dangereuses, pour ne citer que quelques exemples.
Une moto qui roule tous les jours reçoit inévitablement sa dose de projections diverses qui se déposent un peu partout en une mixture corrosive pour les surfaces peintes ou métalliques. La couche de crasse constitue une pellicule qui capte et stocke l’humidité, ce qui accélère la corrosion. Au niveau des ailettes de cylindres ou du radiateur d’huile, trop de saletés peut compromettre le refroidissement du moteur.
Un nettoyage soigné permet par ailleurs de repérer les fuites et les pièces défectueuses avant la panne, une garantie de plus contre l’usure prématurée. Bien effectué, il bénéficie à la longévité de la moto ; mais opéré sans ménagement, il peut accélérer l’usure de certains éléments ou provoquer des pannes.
:!: Pourquoi déconseiller le lavage à haute pression ?
Certes, c’est rapide, efficace et pas fatigant. Mais le jet d’eau chaude à haute pression fait se décoller les autocollants peu résistants et projette les saletés là où il ne faut pas, là où elles ne seraient pas allées sans y être poussées. Un jet haute pression appliqué trop près (moins de 50 cm) soulève les joints qui protègent les organes délicats de la moto (roulements de roue ou autres, maillons de chaîne, etc.) et sont censés garder la graisse à l’intérieur et la saleté au dehors. L’eau y chasse la graisse et la remplace par une mixture de poussières et de sable qui va ruiner les mécanismes. Sans compter que l’eau des stations de lavage à haute pression est en général mélangée à du savon dont les composants détergents vont venir oxyder les connexions électriques. Le jet haute pression peut convenir pour le rinçage, à condition de rester à plus d’un mètre et de ne pas insister sur les endroits où l’eau pourrait s’infiltrer.
Nettoyage général
De l’eau chaude et un détergent tel qu’un produit à vaisselle suffisent à nettoyer la majeure partie de la moto.
Si vous voulez faire un travail correct et complet, déposez la selle, le réservoir et les carénages, les panneaux latéraux, etc. qui peuvent être nettoyés séparément, afin d’avoir accès aux parties du cadre qu’ils masquent.
Lavez à fond l’ensemble de la moto en prenant soin que l’eau ne se répande pas trop sur les appareils électriques, ni à l’intérieur du filtre à air. Au besoin, recouvrez-les d’une feuille plastique.
Nettoyez surtout les parties de l’échappement que vous ne voyez pas bien. Une accumulation de saletés y accélérerait la détérioration d’un système déjà sensible à la corrosion en temps normal.
Le nettoyage des ailettes de culasses et de cylindres est un exercice pénible, mais il existe des brosses spéciales pour ce genre de travail. Le cambouis ou l’huile sont difficiles à atteindre en des endroits comme les ailettes de cylindre. On peut employer un jet d’eau sous pression si, auparavant, on a dilué les dépôts avec un dégraissant spécifique appliqué au pinceau.
L’étape suivante consiste à rincer la machine à l’eau froide. Cette opération est plus facile si l’on dispose d’un jet d’eau. Pour faire briller la peinture, laisser égoutter, puis passer une peau de chamois.
Quelques conseils préalables
Il faut dans la mesure du possible laver la moto à l’ombre.
Le soleil chauffe la peinture et fait sécher les produits plus vite, ce qui laisse des traces (de savon ou autres composants) qu’il faut ensuite enlever en frottant, avec le risque d’user ou de rayer le vernis.
Dans l’idéal, mettre des cartons d’emballage sous la moto qui retiendront l’eau sale et filtreront les graisses et cambouis.
Tâchez de vous installer près d’une évacuation d’eau pour recueiller les écoulements sans les laisser partir dans la nature qui ne vous a rien fait. Même si tous les produits sont biodégradables à au moins 90% (selon la norme européenne), leur élimination doit se faire par les canalisations domestiques qui aboutissent dans une station d’épuration ou une fosse “toutes eaux”.
Pour diminuer les doses de produits utilisés, employez des lavettes et des chiffons en micro-fibres, très efficaces et lavables en machine à 90°C, à trouver au rayon accessoires ménagers de nettoyage.
Préalable: graisser ou huiler le contacteur Neiman pour éviter que l’eau n’y entre.
D’abord passer un coup de jet d’arrosage ou d’éponge à grande eau, chaude de préférence, pour dépoussiérer et dissoudre les dépôts graisseux légers. Moins il reste de poussière, moins il y a de risques de rayer soit le vernis, soit directement la peinture, en frottant.
Eviter toutefois de projeter de l’eau vers les éléments électriques: commodos, faisceau, carters d’alternateur et d’allumage, éclairage.
Pour laver la moto dans son ensemble, et plus particulièrement les parties de carénage et de métal peint, éviter les produits soi-disant “sans frotter”: pour être efficaces, il faut qu’ils soient agressifs, donc nocifs à long terme (autant pour votre moto que pour l’environnement).
Utiliser deux éponges ou chiffons, une pour le haut de la moto (les parties les plus propres) et l’autre pour les zones très sales (jantes, sabot moteur, bas de carénage, bras oscillant). Les rincer fréquemment et abondamment pour qu’elles ne se chargent pas de particules abrasives.
Surtout pas d’éponge à grattoir, “grattounette”, ni autre matériau agressif et/ou rayant.
Laver de haut en bas pour éviter de faire des micro-rayures par des particules venues du bas de la moto et que les coulures d’eau sale viennent salir les parties déjà lavées. Aller du moins sale vers le plus sale.
Rincer au jet, pas trop puissant (l’idéal est le “moyenne pression”), puis à l’éponge pour bien enlever les traces de savon.
Terminer le travail à la peau de chamois (synthétique), une vieille serviette de toilette (en coton, pas en synthétique) ou au chiffon doux (non pelucheux) pour éliminer les traces de calcaire.
Après le rinçage et le séchage, appliquer un produit “polish” (style Belgom Polish) qui efface les micro-rayures et laissera une pellicule empêchant la saleté de se fixer. Si vous n’avez pas de polish pour auto-moto, la cire d’abeille fait plutôt bien l’affaire.
Plus économique, le bon vieil aérosol Fée du Logis, de Pliz-Johnson, à étaler avec un chiffon sec non pelucheux. Son agent antistatique retarde l’accumulation des poussières et facilite leur élimination au lavage. Et il est sans danger pour l’environnement car propulsé à l’air.
On pourra employer son petit frère Pliz pour équipements électroniques, un peu plus cher, qui laisse une finition mate sur les plastiques (tableau de bord et bulle). Certains étalent du WD40 (voir plus loin).
Toujours lire les notices d’utilisation et ne pas fortement doser. Mieux vaut s’y reprendre à deux ou trois fois que de risquer d’abîmer un élément.
Si votre moto est à transmission par chaîne, n’oubliez jamais de la graisser après chaque lavage.
Tous les trois mois, il est bon de traiter les parties peintes avec une cire brillante. Non seulement leur éclat sera plus vif, mais cette cire est un bon préventif contre la rouille. Toute trace de cette dernière révélée par le nettoyage doit être traitée sans délai, au moyen d’une brosse métallique rotative ou à main ou par ponçage au papier abrasif, à sec ou à l’eau.