leko a écrit:Mais ce genre de mesure s'étendra aux autre grandes villes de France... C'est une véritable atteinte aux libertés, ces mesures passent dans le silence et tout le monde à l'air de s'en foutre... On est pris pour des pigeons par tous ces bureaucrates et on se laisse faire....
C'est toute l'Europe (nos politiques, aiguillonnés par des militants et des lobbyiste) qui s'est engagée contre la pollution. Il y a longtemps déjà. Puis vers 2000, en définissant des ZAPA (zones prioritaires), définitions qui ont depuis été remplacées par des PPA (local, une région, une ville ou un préfet sont plus autonomes avec ce nouveau concept):
08/02/2013 Pollution de l'air : adieu les Zapa, bonjour "les plans de protection de l'atmosphère"http://maplanete.blogs.sudouest.fr/arch ... endre.htmlL'air que nous respirons en France dans nos villes n'est pas bon. Depuis plusieurs années déjà, et cela se dégrade. A tel point que le pays est désormais sous la menace de lourdes amendes européennes, pour non respect des normes en matière de qualité de l'air. Après avoir abandonné le dispositif des Zapa (Zones d'action prioritaire de l'air) prévu par le gouvernement précédent, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a fini par présenter, mercredi 6 février, 38 mesures dites "d'urgence". Car urgence il y a...
Bannir des routes les véhicules les plus polluants lors des pics de pollution et aider à leur renouvellementAujourd’hui, nous ne sommes plus vraiment dans l'aide, mais dans la contrainte, alors que Paris encourait manifestement le risque d'une grosse amende. "Tu veux circuler dans Paris ou sa plus proche région? Ne pense plus à l'achat d' un second véhicule (pour deux plaques, paire/impaire), renouvelle ton véhicule tous les deux ans, suis l'évolution des normes, utilise les transports, le vélo." Accessible à tous, aux plus pauvres comme aux handicapés et aux ainés. Et bonjour la production de polluants pour la destruction, la production, le changement de tous ces véhicules - un problème d'importance moindre: ce n'est pas dans Paris ou ces secteurs à dépolluer que l'industrie rejette ses déchets, ses vapeurs et fumées
L'argumentation actuelle doit pouvoir être décryptée et se décomposer assez facilement:
- la santé publique (c'est concret, par endroits, pour les plus fragiles),
- l’esthétique de la ville (pas les poubelles qui y circulent, mais les façades des bâtiments, recouvertes et agressées par les polluants)
- le bruit, les odeurs (souvent, Paris pue par endroits; ca rejoint ce point de l'esthétique, essentiel pour le tourisme)
- un aspect écologique (il y a 40 ans, on nous parlait déjà de pluies acides) - les écolos sont minoritaires mais leurs argumentaires sont utiles pour étayer toutes ces mesures
- un aspect décroissance (espérée par quelques courants qui souhaiteraient tuer "la société de l'automobile" - voir la fiche tout à fait explicite de Vélorution, sur Wikipedia, qui semble militer en ce sens depuis les années 70)
- un vaste aspect économique - jusqu'aux industriels et au secteur du BTP qui se frottent les mains
- ...
leko a écrit:Dispositif trés discriminant à l'égard des populations les plus pauvres qui seront dans l"obligation de revendre leur vieux véhicule ou de migrer loin de Paris. Ou de se prendre un méga crédit....
Je me demande comment seront impactées les automobiles sur-puissantes (porsche, audi, bmw, ferrari, rolls-royce... secteur ou les marques françaises s'efforcent pour s'incruster) et les automobiles anciennes, de collection. Il y en a plein dans Paris et sa périphérie, bien au chaud, dans des parcs privés. Ces véhicules de luxe, de grand standing ou de collection bénéficieront-ils d'un traitement spécifique ou seront-ils également définitivement chassés hors de Paris et sa région? Puis où sera la limite, dans quelques années, à Paris, à quelque chose d'intermédiaire, ou au Grand Paris?
Quelle sera la place de la moto, à terme (125, 250cc, 650 et plus)? Nous le saurons bientôt.
Si le 2RM ne doit plus être qu'un simple déplaçoir qui ne pollue pas du tout, 125 et 250 voir 400cc, ça suffira. Cela signifierait que l'utilisation trajet/promenade/loisirs du particulier avec des machines plus ou moins puissantes et sur-puissantes, tout le marché historique, tel que nous le connaissons, est mort. En tous cas, mort dans et autour de ces zones interdites.