Salut à tou(te)s
Au cas où certain(e)s auraient dans l’idée, comme je l’ai fait en solo cet été, de pousser leur(s) moto(s) jusqu’en Roumanie, voici quelques petits trucs bons à savoir :
Tout d’abord, à l’aller comme au retour j’ai pris le temps de la balade dans les Alpes. J’ai utilisé le guide Michelin « Europe – les Alpes à moto » dont j’ai apprécié la carte intégrée.
J’ai traversé l’Autriche et la Hongrie par autoroutes : comme pour d’autres pays (mais pas en Roumanie pour les motos) il faut acheter des vignettes, valables dans tout le pays et plusieurs jours, pour être en règle ; contrairement à la France ça ne coûte presque rien.
A la frontière roumaine j’ai du produire mon passeport (partout dans les lieux d’hébergement aussi) ; aucun autre papier ne m’a jamais été demandé, jamais aucune fouille.
Aucun problème pour l’essence, il y a au moins du 95 partout.
Aucun problème non plus pour les branchements électriques à l’étape : partout les prises murales sont modifiées pour accueillir nos appareils.
Les étapes : éviter les hôtels, dont les roumains eux-mêmes disent que ce sont des voleurs : le prix demandé le matin sera souvent, sous des prétextes vaseux, supérieur à celui annoncé le soir !
Il faut aller chez l’habitant ; ça s’appelle les pensione, l’équivalent de nos chambres d’hôtes, et sauf chez quelques arnaqueurs, on y est chaleureusement reçu. Pour moins de 25 €, chambre avec douche, repas du soir et petit déjeuner pantagruéliques faits maison. Attention, l’été il devient prudent de réserver, ce que je n’avais pas fait !
Petit plus : pas mal de gens parlent plus ou moins le français.
Vaccins ? Contre la rage c’est inutile, les chiens errants, nombreux, étant tout sauf agressifs. L’encéphalite à tiques en revanche, répandue dans les pays de l’est, est dangereuse. On peut l’attraper dès qu’on est en zone rurale (presque partout quoi !) et plus on a de peau nue ; randonneurs et cyclistes y sont évidemment plus exposés qu’un(e) motard(e) tout équipé(e), mais perso j’ai souvent roulé en T-shirt ; à vous de voir … A Paris l’institut Pasteur vaccine.
Rouler … Les routes principales sont bonnes ou correctes ; pas le réseau secondaire qui est très dégradé : parfois tu ne peux plus slalomer plus entre les trous, tu dois choisir lesquels emprunter !
En ville les piétons sont sacrés, ils traversent donc sans hésiter ni prendre d’information car tous les véhicules s’arrêtent systématiquement aux passages piétons.
Attention aux changements de direction, demi-tours, sorties de stationnements etc … des roumains ; ils le font sans prévenir, sans regarder et sans prendre de précaution, ce sont les autres véhicules qui s’adaptent, personne ne râle, c’est comme ça !
Les lignes continues sont respectées. Dès que la ligne devient discontinue, ça double à fond … qu’il y ait des véhicules en face ou pas ! Au début, ça surprend !
J’ai parcouru les 2/3 nord du pays. C’était comme faire un bond de 100 ans en arrière par rapport à ici. J’ai adoré, j’y retournerai.
Bonne route à tou(te)s,
Marius, dit le Loup.
Quelques photos :
http://www.monalbum.fr/Album=TX7H84DE