Désolé pour le délai, j'arrive plus à tout faire en ce moment
Lundi 23 juilletBanzaï, la meilleure journée commence ! Notre hôte m'épatera encore une fois par son dévouement durant le petit déjeuner, d'autant plus que nous n'étions pas les seuls résidents...
J'en profite pour faire un petit
aparté concernant son établissement, que j'ai vraiment apprécié : ça s'appelle un hôtel mais ça fait plutôt motel à l'américaine, les chambres sont spacieuses, et l'on sort de ces dernières directement à l'extérieur et non dans un couloir à l'intérieur du bâtiment. Le petit déjeuner m'a un peu rappelé la qualité des petits déjeuners servis dans les hôtels italiens, pour ceux qui connaissent, et le dîner de la veille était du fait maison, crès crès bon, bien local et bien complet. La tenancière s'est
vraiment pliée en 4 pour nous faire plaisir, et rien que pour ça elle mérite que je lui fasse un peu de pub : c'est l'
Abel Hôtel, c'est vraiment
biker-friendly et si vous passez dans le coin vous devriez
vraiment y séjourner
Voilà
Allez, la journée commence vraiment. N'étant, comme dit précédemment, jamais venu si bas du côté Est de l'Auvergne, les premiers kilomètres jusqu'à Saint-Flour sont une totale découverte pour moi aussi, à base de routes "qui avaient l'air cool sur gmaps". Et quelle surprise, c'était vraiment joli, vraiment fun, et vraiment vide de voitures aussi. Une autre bonne raison de reviendre !!
Passé Saint-Flour en revanche, c'est devenu un peu barbant mais difficilement évitable, sauf à faire un gigantesque détour : l'objectif double était de franchir le Col du Pertus ( /love ) puis de gravir le fameux Pas de Peyrol par le versant Sud (
/biglove ). Nous emprunterons donc une portion de la N122 à rythme de grand-mère, dixit
Dom94, mais que voulez vous, c'est pas moi qui ai décidé de la récente limitation à 80km/h...
Puis nous entrons dans Saint-Jacques-des-Blats, et là paf on tourne à droite et on divise soudainement par 7 la largeur de la route et par 29 la longueur de la plus grande ligne droite (et encore je suis gentil
) : il n'en fallait pas moins pour faire plaisir à une bande de motards en train de s'endormir derrière un ouvreur vraiment pas décidé à faire le moindre excès de vitesse
Quel revirement, ça tourne de partout, et surtout ça grimpe sec : pas de doute, le
plus haut col routier du Massif Central n'est plus très loin
Une pause s'impose, le temps que nos intoxiqués fument leurs clopes, que les vessies pleines se vident, et de faire quelque photos du paysage soudainement devenu plein de relief :
Et là, maintenant, ça va chier, pour de bon : on monte le Col du Pertus, c'est raide, c'est étroit, ça tourne, ça retourne, ça détourne... on redescend, même calvaire. Puis l'arrivée à Mandailles-Saint-Julien est toujours un grand moment pour moi : la montée Sud du Pas de Peyrol, en terme de route sensas', je la classe dans mon top 3 de mes routes préférées en France
Le dernier fusible de mon cerveau déconnecté, c'est parti pour une montée à pleine balle, suivi de près par
Krän et
stuttflo, les seuls du groupe qui n'ont pas compris qu'arsouiller, ça servait à rien, mais alors vraiment à rien...
Ayant complètement oublié à quoi ressemblait les panoramas lors de cette montée, bien trop occupé à regarder la route, je ne vous gratifierai que d'une photo, prise alors que notre groupe galérait à faire rentrer 6 motos dans la place pour seulement 3, la faute au mec en Harley de 2m de large et surtout le Kangoo "handicapé" garé sur l'emplacement motos...
Notez bien Krän, deuxième en partant de la gauche, chaud-patate, prêt à en découdre, redescendre pour remonter, again Il est grand temps de remplir, de nouveau, estomacs et gosiers : ça tombe bien y'a le
Châlet du Puy-Mary qui nous tend les bras... encore une sacrée coïncidence, cette région est
full or surprises !
C'est bon, c'est copieux, c'est pas si cher en regard de la localisation, que demande le peuple...
La mode étant aux instagrams culinaires, je fais profiter l'assemblée du contenu de nos assiettesDe gauche à droite Dom94, Aurock, Doruk, Stuttflo, Spoky, Krän, Mégane et Natacha -les SDS des pilotes auxquels elles font face.
Au premier plan, les casques de Krän et moi-même, seules petites natures refusant catégoriquement de poser par terre un instrument dans lequel ils mettent également leurs têtes Autre grand moment, la
Pachade, ce dessert local, ressemblant à une tarte aux Myrtilles mais avec la pâte remplacée par de la pâte à crêpes bien épaisse et mi-cuite. Un dessert léger, saupoudré d'un brin de sucre, parfait pour terminer un repas fait de truffade, légère elle aussi, comme chacun sait :
Sinon, vous aviez remarqué qu'ils nous ont fait payer 15€ pour un thé (le mien
),
en plus d'avoir compté une boisson chaude à 3,30€ ?
L'année prochaine ils vont m'entendre Vue vers le Nord, avec le Chalet sur la gauche :
Vue vers le Sud-Ouest :
Il est temps de s'y remettre, non ?
Les ventres sont lourds, les cous brûlés par le soleil, les esprits embrumés par le Cantal (le fromage, pas le département) et la pâte à crêpes, mais cette belle journée ne fait que commencer...
Comment ne pas me répéter ? Ça descend, ça monte, ça tourne, c'est joli.
Rinse & repeat La Claux, Cheylade, Saint-Bonnet-de-Condat : jusque là, on est encore à peu près en terrain civilisé et habité. Direction Marcenat, ça se complique : vous vous souvenez quand, dans le
post initial, j'ai parlé de (sic)
"[...] routes que personne ne connaît, personne n'emprunte, et personne ne sait qu'elles existent (sauf les chiens errants [...]" ?
Et bien on a eu tout ça :
Oh tiens des graviers !chien sur la route
chat sur la route
troupeau de vaches sur la route
gravillons sur la route
(presque) personne sur la route
poules sur la route
Je ne me foutais pas de votre gueule quand je parlais d'un troupeau de vaches...Dans le seul et unique but d'emprunter une
portion de 10km d'une route vraiment fun, gravissant, parait-il parce qu'on ne sent quasiment aucun dénivelé, un certain Col de Chamaroux. Cette portion se termine à Boutaresse, petit hameau dépendant de la commune voisine de Saint-Alyre-ès-Montagne, dans lequel se trouve un
fort chaleureux gîte au propriétaire, certes original, mais rempli d'amabilité. Nous n'y séjournerons pas cette fois, mais c'est définitivement une adresse à connaître et retenir
Nous continuons, sans nous arrêter, notre route en direction du Mont-Dore, très cholie petite commune s'il en est, en passant,
of f*cking course, par le Col de la Croix Saint-Robert (tu parles d'un nom !). Avant d'arriver à ce dernier, devinez quoi : ça monte, ça descend, ça tourne, et c'est joli™.
Le moment clownesque du voyage approche : en bas du col susmentionné, je fais un rapide briefing sur les (seulement) 5km qui nous attendent : course de côte, bitume parfait, double rail de sécu, probables restes de bottes de foin, circuit à ciel ouvert, etc... Je laisse passer l'ami
Krän devant, on fait les foufous, puis on arrive au sommet du Col, avec son relativement immanquable gros panneau qui doit bien faire 2,50m de haut... mais ça ne perturbe pas mon ouvreur éphémère, malgré mes coups de klaxon et mon arrêt, qui continue sa route... boarf, il finira par s'en rendre compte et faire demi-tour... bien après que le reste du groupe soit arrivé, arrêté, décasqué, etc...
"Putain, qu'est-ce que je vous ai mis! "Les 3 excités du groupe décident, bien entendu, de redescendre, attendre en bas que le trafic montant croisé en descendant (incluant un semi-remorque
) soit arrivé en haut, pour remonter pleine balle, sous les objectifs d'
Aurock et
Dom94...
Dernière pause quelques bornes plus loin autour d'un verre (enfin 8) au Mont-Dore, très cholie petite commune s'il en est (
notez le magnifique copié-collé ), avant de poursuivre cap plein Nord par des endroits toujours aussi "ça monte, ça descend, ça tourne et c'est joli tout plein" ™.
J'avais dis dernière pause ? J'ai menti, micro-arrêt photo au pied du Puy de Dôme, le plus célèbre faute d'être le plus visité des volcans d'Auvergne, avant de mettre cap sur Clermont-Ferrand sur des routes dont le relief est devenu vachement plus fade.
L'ultime étape de cette journée a elle aussi été pleine de surprises, dans l'autre sens cette fois : un hôtel choisi à l'arrache, placé à l'autre bout de la ville, dans un quartier hautement (pas) recommandable, m'ayant permis d'exercer mes talents de négociateur hors-pair auprès du réceptionniste de l'hôtel (à moins que ce ne soit l'hypnose), lequel nous offrira le parking
-souterrain et sécurisé- initialement à 5€ par véhicule.
Saviez vous que la densité de feux tricolores à Clermont-Ferrand ferait rougir Paris ?
Sur cette fin de journée, il y a eu de la bière, de la viande, des rires, une super leçon de mécanique, axée sur la puissance et le couple d'un moteur, et du gros dodo de motards rincés (sauf Dom, c'est un
warrior qui a compris qu'arsouiller ne servait qu'à se fatiguer plus vite).
Et puisque je trouve que ça conclut magnifiquement bien un C.R. pourtant toujours inachevé, une photo, pour votre plus grand plaisir, de mon cou légèrement bruni par l'action du soleil :
La fin du C.R. avant 2022, promis.