(Suite…et fin. Promis j’arrête de vous saouler) Dimanche : Sarlat-Pontaumur (235 kms) et Pontaumur-Paris (458 kms)7h30 : Réveil à l’hôtel. J’ouvre le volet et cool il n’y a pas de brouillard ce matin. Ca va être la fête ! Je prends la douche.
Bah oui, un peu d’hygiène le matin pour un motard c’est surprenant !
8h15 : Rdv à la salle du petit-déjeuner. Ah bah c’est quoi ces mines tristes. Un peu de gaieté !
On va faire de la moto ! Ah mais oui c’est vrai c’est uniquement pour repartir vers la BP…
On se met d’accord sur l’organisation du jour.
Ladyhornet est pressée de rentrer et de retrouver sa petite famille donc elle décide de récupérer l’autobeurk dés que possible pour rejoindre Paris. Il me semble me souvenir qu’elle a récupéré l’A20 à hauteur de Brives pour enchainer sur l’A71 et l’A10 jusqu’à Paris. Cette fois-ci elle ne s’est pas perdue…
Michel nous abandonne lamentablement. La version officielle, c’est pour une bonne cause. Il doit prendre la direction de Périgueux puis Angoulême pour faire un coucou à la famille. La version officieuse, c’est qu’il ne supportait plus de ne voir que l’arrière de nos bécanes…
Quant à Steph et Gisèle, ils décident de faire le roadbook initial mais de partir en avance pour rouler à leur propre rythme.
Bastic et moi, nous convenons évidemment de suivre le roadbook car nous voulons profiter des gorges de la Sioule. Nous constaterons, par la suite, que question macadam, nous avons encore eu mieux.
9h00 : Tout le monde est en tenue. Les sacs sont prêts et sanglés sur les bécanes. Le temps s’annonce sec et beau. C’est plutôt cool.
Et c’est parti, nous décollons pour un itinéraire de 694 kms soit quasiment 10h00 de route (dixit Google Maps).
La première partie du trajet est plutôt bof bof.
En réalité, nous n’avons pas trop le choix car il faut remonter vers le nord, éviter les grandes villes, notamment Brive la Gaillarde, pour rejoindre le plateau de Millevaches.
Nous passons par Condat sur Vézére et à cet endroit, le brouillard nous tombe dessus et nous ne voyons pas à cent mètres devant nous.
Il disparaîtra dés que nous quitterons Condat.
Peu avant Vuillac, nous prendrons une voie sans issue, par erreur. Deux riverains surpris de nous voir faire demi-tour nous demanderont si nous sommes perdus. Nous leur indiquons que nous devons prendre l’autre route. Ils nous répondent que deux autres motos viennent de l’emprunter depuis environ cinq minutes et de faire attention parce qu’elle est étroite et sinueuse.
Effectivement, nous suivons ces deux motos et nous avons volontairement choisi cette succession de virages.
En entrant dans la commune d’Objat, nous constatons que le marché local bloque l’avenue principale. Le GPS nous amène dans un cul de sac au sud.
Nous devons retraverser Objat par le nord et empruntons une départementale inconnue. Le GPS nous ramènera par des petites routes de traverses sur notre itinéraire initial. Nous aurons perdu de précieuses minutes pour retrouver notre route.
Mais notre malencontreuse aventure sera vite oubliée lorsque nous entrons dans le parc naturel régional de Millevaches en empruntant la D26 et notamment la D32 que je vous conseille tout particulièrement et qui est un régal pour le pilotage.
Un peu plus loin, nous rattraperons Stéphane et Gisèle, arrêtés sur une aire de repos, en train de se bronzer la pilule au soleil pour se réchauffer les mains.
Les poignées chauffantes de Gisèle ne daignant plus répondre aux ordres de sa propriétaire. Ils nous dépasseront à nouveau lorsque nous ferons notre petite halte puis nous nous rejoindrons à la station essence de Bourg Lastic (oui oui...).
Nous ferons quasiment route commune le long des magnifiques Gorges de la Sioule.
Nous nous retrouvons à Pontaumur, halte prévue pour nous restaurer. Nous aurons dans un premier temps une certaine inquiétude. Le patron du bistro (même café où nous avions fait une halte lors de la remontée du rasso annuel en Auvergne) ayant l’air affairé et tardant à prendre notre commande. Nous apprendrons que son employé n’a pas daigné venir bosser un dimanche et du coup il se retrouvait seul pour tout assurer.
Finalement, notre steak frites sera servi plus rapidement que prévu et nous apprécions ce moment durant lequel le soleil nous baigne de ses rayons.
PontaumurNous repartons, repus, environ une heure après et poursuivons le long des Gorges de la Sioule.
Les Gorges de la SiouleStéphane et Gisèle s’arrêteront dans un premier temps pour retirer le surplus de laine qui leur tenait chaud.
Pour notre part, nous ferons une halte au pays des Combrailles pour jouir du spectacle qui s'offre à nous.
Le pays des CombraillesNous terminons les gorges de la Sioule par le passage au Château Rocher, lieu mythique où Juju (Rasso Auvergne) nous avait permis de découvrir en quoi consistait un coucher de destrier B-King sur le gravier…
Nous faisons une pause pour constater que Stéphane et Gisèle ont bifurqué et ne nous ont pas suivis.
Quelques kilomètres plus loin, quelle n’est pas notre surprise de les croiser en sens inverse dans une longue ligne droite !
Nous nous retrouvons avant l’entrée de l’A71 pour apprendre qu’ils ont fait une boucle opposée à la notre.
Nous prenons l’autobeurk. Stéphane et Gisèle décident de remonter sur Paris à leur propre rythme. Nous croiserons un peu plus tard les fameuses jumelles. En les apercevant, je fais signe à Bastic de ralentir. Les bleus étant de face et n’étant pas à une vitesse indécente, nous ne devrions pas être inquiétés par la République française.
Notre périple prendra fin sur l’aire de service de Limours-Janvry.
Nous rentrerons rejoindre nos pénates, fatigués, mais blindés de souvenirs, d’images, de paysages, de routes et de virolos défilant devant nous…