Dans le cadre de leur partenariat, MOTARDS-IDF.fr et Honda œuvrent de concert pour vous faire découvrir certains modèles de la gamme 2016. Au fil des mois, vous retrouverez donc sur notre blog et sur le forum nos retours d’expérience sur des essais d’une semaine environ, une durée suffisante pour se faire un avis assez complet vis-à-vis d’un véhicule en le testant sous différentes conditions météorologiques mais aussi différents contextes (villes, balades..). La particularité de nos essais ? Ils sont réalisés par des non-professionnels, des motards comme vous et moi, et sont basés sur le ressenti personnel de l’essayeur, sans parti pris (on évoque les qualités comme les défauts), c’est la règle du jeu !
Retrouvez ci-dessous notre deuxième essai : la nouvelle Honda CB650F 2016. Bonne lecture !
Expérience et profil de l’essayeur (Hatecrew)
Permis A depuis bientôt 2 ans, j’ai eu 2 bécanes et j’ai parcouru environ 60.000Km. Ancien poireau repenti, il m’arrive d’avoir quelques rechutes par moment . Plutôt attiré par les roadsters routiers, je garde un œil sur les machines susceptibles de m’emmener loin tant qu’elles restent généreuses en sensations.
Un roadster… J’ai toujours trouvé ce style de machine inutile : tu ne vas pas loin avec un roadster, à moins d’avoir les cervicales de Schwarzy, ou mieux, celles de George Fisher, vocaliste du groupe de death metal Cannibal Corpse.
Pourtant, c’est un style très prisé, tant par les jeunes permis qui y trouvent de bonnes cylindrées mid-size, que par les plus expérimentés qui y trouvent quelques missiles sol/sol…
Ces machines doivent bien avoir des qualités. L’essai, d’une durée d’une semaine, comme le précédent, était l’occasion idéale pour le découvrir.
A première vue, la belle a une bouille sympa, plutôt agressive. C’est une bécane qui donne envie lorsqu’on la regarde, c’est un premier bon point. La version en test est la série spéciale SP. On trouve donc : Un garde-boue avant aspect carbone, un garde boue arrière aspect carbone, un saute vent, une ligne complète Termignoni, un sabot moteur et un capot de selle.
Contact, wahouuuuu, joli son ! Premiers tours de roues et là, c’est le drame! Pas encore sorti du parking, j’enclenche déjà la deux tellement le moteur se faisait entendre… Bon, la ligne Termignoni n’y est pas étrangère, mais dès le départ, le ton est donné : on est bien « que » sur une 650cc…
Alors… cette bécane, trop creuse pour s’amuser avec ?
En usage urbain
La première partie de l’essai, en semaine, est l’occasion de voir comment se débrouille la bécane en ville. Ne faisons pas de suspense inutile, c’est clairement un point fort de cette moto. Les manœuvres, l’interfile, les démarrages/freinages… Tout passe comme une lettre à la poste avec elle. Le poids de la bécane, qui dépasse tout juste les 200 kilos tous pleins faits, est d’une grande aide à cette maniabilité sans faille.
La selle, d’apparence très ferme, reste d’un confort tout à fait acceptable. C’est pas une selle grand confort mais on est loin de la planche de bois. La position est légèrement sur l’avant mais pas trop, ce qui permet de ne pas être fatigué même après une heure de roulage en ville.
Bien sûr, il n’y a pas autant de couple que sur une 1000cc, mais on finit par s’habituer, ou se réhabituer à monter un peu plus dans les tours pour aller chercher quelques watts supplémentaires et la sonorité de la ligne nous fait déculpabiliser de la manœuvre (rassurez-vous, cela reste malgré tout raisonnable, nous sommes sur une machine 100% homologuée).
A noter, toutefois, un manque de souplesse en bas des tours qui sera parfois handicapant en première. Ainsi, il m’est arrivé de subir quelques calages intempestifs en première roulante. Ce n’est pas rédhibitoire, mais pas forcément très agréable.
Coté vie à bord, que trouve-t-on sur cette CB650F ?
Le tableau de bord est très lisible, clair et contient les informations essentielles. La navigation se fait via les boutons «sel» et « set ».
On pourra éventuellement reprocher au tableau de bord l’absence d’un indicateur de rapport engagé, assez pratique, surtout si on garde à l’esprit que cette moto s’adresse à de jeunes permis.
Bon point, l’emplacement du bouton actionnant les warning permet de jongler aisément entre l’utilisation de ces derniers et des clignos.
Au niveau de l’accessibilité mécanique pour les contrôles et les réglages, la CB650F permet au motard en herbe de faire aisément ses contrôles :
– les niveaux de liquide de frein sont facilement contrôlables à l’avant comme à l’arrière.
– le vase d’expansion du liquide de refroidissement est lui aussi facilement accessible.
– pour le contrôle du niveau d’huile et le remplissage si nécessaire, c’est au même endroit, la tige de contrôle étant solidaire du bouchon.
– l’amortisseur arrière n’est, lui, réglable qu’en précontrainte, ce qui, nous le verrons plus loin, n’est pas sans causer quelques petits soucis.
Coté saute vent, il n’offre aucune protection et n’est là que pour l’esthétique. Mais reconnaissons qu’on n’achète pas un roadster pour être protégé du vent ! Je ne vois donc pas ça comme un défaut compte tenu du segment de la bête.
La ligne Termignoni contribue au joli son de cette meule.
Enfin, sous la selle se trouvent un gilet jaune et la trousse à outils.
Tout est fait pour qu’on ne cherche pas, c’est à portée de main et c’est très appréciable :cool2:
Coté équipement, mis à part les quelques options détaillées en début de test, la belle est bien dépouillée mais avouons-le, ça ne s’appelle pas un roadster naked pour rien ! Allume cigare, valises ou encore béquille centrale auraient été superflus de série. Pour autant, il ne sera pas impossible à l’heureux propriétaire de ce CB650F de monter ces accessoires après l’achat.
De même, si l’essai de l’Africa twin avait été fait avec une SDS, reconnaissons que le CB ne se prête pas à tailler la route des heures en duo. La selle permettra d’accueillir ponctuellement un ou une passagère pour de courtes balades, mais vous ne traverserez pas la France ainsi à moins que votre SDS ait le séant bien rembourré mais…
En usage balade
Pour savoir ce que donne ce CB650F en usage balade, direction les routes de l’Aisne grâce à la très sympathique balade organisée par Conrad. Autant le préciser, je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour ce test, je sentais depuis la veille que je couvais un truc ; il s’avérera le lendemain que c’était la grippe… Je passerai donc une journée entière courbaturé mais pas à cause de la moto.
Au cours de cette journée, le risque de pluie était bien réel puisque sitôt la balade débutée, de fines gouttes de pluies se sont mises à tomber. Echaudé par une monte de pneus peu convaincante sous la pluie lors de mon essai de l’Africa Twin, c’est non sans appréhension que j’accueillais cette météo.
Pourtant, et même s’il faut reconnaitre que le rythme était moins élevé lors de cet essai que lors de celui de l’Africaine, les Dunlop D222 montés sur la belle donnent satisfaction. On n’attaque pas comme des gorets, mais, sur une route qui commence à être bien détrempée, je continue de rouler avec une certaine sérénité. C’est une bonne surprise car il ne sera pas nécessaire de se précipiter pour changer la monte dès l’achat. Pas de frais supplémentaires, donc.
Nous roulerons par moment, au cours de cette balade sur des routes plus sèches, ce qui me permettra de tester la belle sur un rythme modéré. Si les reprises se font évidemment timides par rapport à des cylindrées plus imposantes, la Honda n’est pour autant pas ridicule lorsqu’on la taquine et qu’on l’emmène dans les tours.
Le poids de la bête est un atout indéniable : C’est un vélo et les enchainements de virages se font très aisément, d’autant que la bécane, homogène, dispose d’un cadre qui tient tout à fait la route (sans faire de jeu de mots).
Le défaut majeur que je lui trouve vient des suspensions et surtout de l’arrière. C’est rigide, très rigide, très très rigide et surtout, ce n’est pas réglable… J’en vois déjà me dire: » Mais c’est bien que l’arrière soit rigide !! ». Oui, c’est bien… Jusqu’à un certain point. Le but d’un amortisseur est tout de même d’absorber les aspérités de la routes et de ce coté là, on se prend tout en plein dans le… Hum, vous avez compris 😉
Ainsi, nous sommes passés sur quelques routes dans un état discutable et à seulement 120 ou 130Km/h, ça tapait déjà si fort que mes fesses s’en souviennent ! Sans compter que ça ne donne pas un feeling des plus rassurants dans les virages de ces routes. C’est ce qui me contraindra à ralentir ce jour-là (même les courbatures n’avaient eu raison de moi, pas encore…)
Bien sûr, à ces vitesses, il faut également ajouter le vent relatif que l’on se prend en pleine poire. Mais là, c’est une question de goût. Moi, je n’aime pas particulièrement, mais je ne doute pas que beaucoup achètent un roadster pour ça.
Au final, et malgré l’amortisseur trop rigide, je parviens à prendre du plaisir à conduire cette petite bécane. Elle se donne sans compter et l’ensemble que constituent le cadre, le moteur une fois dans les tours, le son délivré par la ligne Termignoni et le vent dans la gueule me procurent de bonnes sensations.
Malheureusement, en fin de journée, la grippe commence à avoir raison de moi et je ne parviens plus à être confortablement installé sur la bécane, il était temps que la balade se termine.
Alors avec tout ça, est-ce une bonne bécane ?
Eh bien oui, c’est une très bonne bécane qui, de surcroît, sera parfaitement indiquée pour un nouveau permis ou un motard en reprise. Puissante mais pas trop, avec une ligne agressive qui aura fait l’unanimité chez les motards croisés sur la route. Un mec en K1200 ou K1300 BM me fera un signe de tête à Champigny en me disant « jolie machine ». Un p’tit jeune (bien que je ne sois pas bien vieux) en MT-07 me dira vers Nanterre que ma bécane est « sublime »… Autant de louanges sur ma monture auxquelles je ne suis pas habitué, je n’oserai donc pas leur dire que ce n’est pas la mienne… Rajoutez à tout ça un comportement routier sain bien que la rigidité des suspensions nous force parfois à rendre la main sur revêtement moyen, et vous obtenez là une machine qui vous donnera envie de rouler avec.
A 7 649 € le modèle essayé, on est certes bien au-dessus de sa concurrente chez la marque au diapason, mais vous aurez entre les jambes un modèle particulièrement bien fini et… deux/trois options de kéké, mais entre nous, on y prend assez vite gout 🙂
Ne passez donc pas votre chemin de cette bécane sans l’avoir essayée si c’est le segment que vous visez !
Bonjour, je possède la petite Honda (CB 650 F) depuis Octobre 2015, actuellement en A2 donc bridé.
Tu as tous dit, super essais, je la conseillerais a tous les débutant, une moto simple et sure. Une position des commandes intuitive, une position assise au TOP pour ne pas être fatigué, petit « Hic » pour la version non SP, la sonorité du pot d’origine qui est vraiment, vraiment…… vraiment, insupportable, un gros bruit métallique ^^. Les Pneus d’origine ne son pas top.
J’ai du changer la ligne complète pour un MIVV GP.
J’utilise ma moto tous les jours de l’année, et que peut vous dire que niveau consommation vous allez faire des économies.
Elle est aussi présente en balade à allure modérée, une bonne partie cycle en quelle on peut avoir confiance. enchaîné les virages a bonne allure ne lui fais pas peur.
Merci à toi
En Bref une bonne moto pour débuté ! mais surement une moto un peut monotone pour les motard les plus expérimenté !
Je ne vois ton commentaire que maintenant, mais merci, ça fait plaisir 🙂