Nous vous proposons aujourd’hui un tout nouveau type d’article consacré aux idées reçues à moto. L’idée est de lever le voile sur divers éléments de culture motarde, les uns après les autres, afin de les catégoriser une fois pour toutes en info ou en intox !
Pour ouvrir le bal, on commence par le temps de chauffe de la moto et de sa mécanique.
Postulat
Tout bon motard qui se respecte (ou presque) clame haut et fort à ses pairs qu’il respecte scrupuleusement le temps de chauffe de son véhicule afin de laisser la mécanique monter en température, se dilater tranquillement et l’huile atteindre un niveau de viscosité acceptable pour rouler sans rien abimer. Cette bonne habitude devient même une qualité que l’on n’hésite pas à mettre en avant dans le cas d’une vente, pour rassurer les éventuels acheteurs.
Mais qu’en est-il vraiment ? Comment « bien faire » ?
Réponse
Laisser chauffer la mécanique est effectivement primordial pour la préserver. Toutefois, la majorité des motards commet l’erreur de laisser chauffer son véhicule à l’arrêt, ce qui ne permet pas une montée en température homogène de l’ensemble des éléments mécaniques et peut même provoquer une usure prématurée de certaines pièces, comme par exemple le troisième cylindre d’une série de Yamaha R6 qui souffrait de cette maladresse.
Pour faire chauffer correctement sa moto, le mieux reste de démarrer, de ne pas trop patienter avant de partir (on peut même partir tout de suite) et d’adopter une conduite très souple avec un rythme lent et coulé sur les premiers kilomètres. Au bout d’environ 5 kilomètres (5 à 10 minutes selon le type de trajet que vous effectuez), la moto devrait être prête à être davantage sollicitée.
Inutile donc de laisser tourner sa moto au ralenti et de réveiller tout le quartier, mieux vaut partir piano e sano (doucement et sûrement) !
Au prochain épisode : la montée en température des pneumatiques !
Merci je dormirai moins bête ce soir, je pensais en effet qu’il fallait laisser chauffer… à l’arrêt !
de toute façon si on écoute un peu sa moto, on sait quand elle est prête.
une moto trop froide s’entend se sent.
les problème du démarrage a froid :
– c’est que les pièces du moteurs ne sont pas a la température optimale de fonctionnement, il y a trop de jeu ou pas assez, entre cylindre et piston, culasse et arbre a came etc.
– l’huile n’a pas sa fluidité optimale
– il y a un manque d’huile a certains endroit, la gravité l’ayant fait redescendre durant l’arrêt.
– il faut quelques secondes a la pompe a huile dans ces conditions pour qu’elle envoie bien du gras partout ou il faut.
– ensuite ce n’est pas parce que la culasse est chaude a cuire un œuf dessus que la moto est prête a rouler.
en démarrant doucement, on va faire chauffer des pignons, des roulements, les freins, l’huile des amortisseurs, les pneus etc… et le conducteur aussi 🙂
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