La journée a mal commencé ; la fin de matinée était ensoleillée. Quelle poisse ! Comment faire une journée "Ridin' in the rain" sans pluie ?... Inquiet de décevoir des participants en quête d'humidité, avant d'aller au rendez-vous, je chante sous la douche et fais une danse de la pluie.
Arrivée sur place, seulement trois courageux : Serge, Romuald et Discrète. Après une présentation par Romuald de la panoplie des antivols protégeant sa Ninja, nous allons prendre des forces avant d'affronter l'épreuve de l'après-midi : au menu, un jap à volonté.
De retour à nos motos, trois autres motards se joignent à nous : Vincent, Jimz et mkl. Tels des chasseurs de tornades, nous mettons le cap sur l'Est, où se trouvent les intempéries.
Au départ, nous sommes donc sept. Avant de partir à l'aventure, nous immortalisons l'événement.
A peine partis, Vincent a déjà la poignée des gaz qui le démange. « Ah ouais ?! Ça me dépasse déjà ! » Il n'y a plus de respect pour les GO. Mais ça ne dure pas, les gros cubes sont mis à l'épreuve. Petites routes abimées, ralentisseurs, gros virages, ça monte, ça descend, traversées de village : un jeu d'enfant en 125, ça a l'air moins drôle sur une Buse.
Vincent étant affamé, nous faisons une halte à Lésigny. Toujours pas un nuage à l'horizon : quelle déception ! Il faut continuer vers l'Est. Serge et Vincent nous quittent. Auraient-ils senti les nuages approcher ?
Après quelques kilomètres, nous arrivons enfin sous un ciel menaçant. Youpi ! Mais deux motards du groupe prennent immédiatement la fuite. Nous ne sommes alors plus que trois.
Moi : « On continue ? »
Les autres : « Bien sûr qu'on continue ! »
Hé ! Hé !
Deux minutes plus tard, ça y est : une bonne grosse pluie qui mouille bien, même à travers des vêtements de pluie, des éclairs, du vent, des petites routes de campagnes inondées, des coulées de boue, des virolos, des lacets, des pierres sur le chemin, etc. Parfois, j'ai eu l'impression de faire du jetski et du canyoning. Je regarde mes compagnons de route et suis mort de rire sous mon casque. J'imagine ce qu'ils pensent : « Mon Dieu, mais qu'est-ce que je fous là ?!... »
L'eau s'infiltre partout, je ne vous épargne les détails. Une fois trempés jusqu'aux os, je me dis que le groupe a eu son compte et est enfin satisfait de la balade. Apercevant un bar non loin, nous nous y arrêtons. Voici les motos des trois motards les plus téméraires.
Vous imaginez qu'ils sont désemparés ? Qu'ils pensent que cette balade improbable est allée trop loin ? Que nenni ! Regardez leurs mines réjouies.
Discrète : « Quoi ? C'est déjà fini ? Je ne suis même pas tombée. Il faut y retourner. »
Romuald : « Je crois que mon tél a pris la flotte, mais ce n'est pas grave, mes clopes sont encore sèches. »
Moi : « Je crois que je vais rester debout, si je m'assoie... »
Discrète : « La météo dit que la pluie cessera dans 45 minutes. »
Moi : « Buvons notre verre en vitesse et rentrons. Ce serait dommage de ne pas profiter encore un peu de la pluie. »
Conclusions de la balade :- La pluie n'a aucun effet sur la bonne humeur des motards.
- Motos vs Pluie : 1-0
- Motards vs Pluie : 1-0
- Equipements vs Pluie : 0-1
D'ici ce weekend, mes affaires seront sèches pour repartir en balade.
Vivement l'hiver, qu'on organise une journée "Ridin' in the snow".