C'est pas la mienne, je croit que je ne l'ai jamais prise en photo, mais c’était exactement la même.
Je ne sait plus trop quand, vers le début ou milieu des années '90, avec un copain on avait acheté cette bécane en commun. Car on en rêvait étant ado. En plus on avait des potes qui avaient courus la coupe 350 RD et avoir cette moto c’était un peu comme avoir la GP1 de Marquez dans son garage.
Elle datait de 1980 je croit, c’était un "4LO" comme on disait. Je ne sait plus comment on l'avaient récupérée. Un 350 2 temps qui faisait même pas 50 cv. Mon amis et moi-même avions déjà des motos qui développaient le double voir le triple de puissance, mais la c’était un "4 LO" quoi !
Comme m'avait dit un monsieur qui avait une solide expérience du monde de la moto "l'important c'est pas le nombre de chevaux, c'est la façon dont ils arrivent". Et la sur un 2 temps de cette époque, pas facile de toucher le quinté +, c'est tous en même temps et dans le désordre qu'ils déboulent les canassons, ça se bouscule pour faire avancer la brèle.
Sur nos 4 temps modernes même les plus péchus, la cavalerie arrive dans l'ordre, la puissance est distillé sur une bonne plage de régime pour monter crescendo, il y a des chevaux efficaces mais bien propres sur eux, c'est le carrousel de la garde républicaine. Sur un 2 temps et d'autant plus de la fin des années 70 tu essais de faire passer un troupeau de mustang dans un couloir.
Pendant la moitié ou plus du compte tour il ne se passe rien, ça pétarade, ratatouille, ça coince, puis d'un coup les portes s'ouvrent et c'est la chevauché sauvage, ça part dans tout les sens.
Conduite avec souplesse, c’était une moto très facile, douce, presque souple. En conduite on/off elle te désarçonnais comme un rien. Moi qui ne suit pas du tout adepte du wheeling j'en avais fait un d’anthologie avec. En voulant partir fort, j'avais fait un peu cirer et tourner la poignée en grand, quand la puissance est arrivée (et ça a prit du temps) elle s'est mise tout debout a ma grande surprise, mon pied droit a glissé du cale pied, plus accès au frein et j’osai pas passer la seconde dans cette posture inconfortable ni couper les gaz de peur de me faire éjecter. Il a fallut attendre que le moteur s’essouffle en sortant de la petite plage de régime ou se trouve la puissance.
Devant mes camarades ébahis de ma performance, j'ai toujours maintenu que cela était voulut et parfaitement contrôlé. Et que si j’étais tout blanc c’est que j'avais dut manger un sale truc a midi (tiens une excuse bidon qu'il faut que je replace dans un autre post).
La mienne, je devrais dire la notre, avait les pointeau de carbu fainéants, et malheur si on oubliaient de couper l'essence a l’arrêt, les cylindres se remplissaient d'essence et il y en avait un bon demi-litre qui en sortait par les pot au premier coup de kick. fallait pas fumer a coté a ce moment la
Un jour qu'il faisait beau, nos copines avaient envie de faire du shopping du coté de Domont sur la N1. Nous on voulaient sortir la 4 LO. On a bien essayé de leur vendre que c’était une super bécane, mais aucune des 2 ne voulaient monter sur notre" grosse mobylette qui tombe en panne " qu'elle disaient. On a trouvé un compromis elles y ont allées en voiture et avec mon pote en 350 RD . Je conduis a l'aller mon pote derrière moi doit conduire au retour.
J'avais décider, au grand désespoir de mon pote, de rouler taquet. Comme il avait une "légère" surcharge pondérale, la moto se levait sans arrêt, même sur les derniers rapports quand je soudais la poignée.Le pauvre était mort de trouille. On se tirait la bourre avec ma copine qui avait une R18 turbo juste un peu pas d'origine du tout
, elle nous laisse sur place au départ d'un feu en disant tout fort a sa passagère " tiens regarde il y a Terence Hill et Bud Spencer en solex".
Confortablement installé, couché en limande sur le réservoir la tête dans le guidon histoire de voir si la moto prenait 200 a 2 dessus (lui souffrait le martyr les vertèbres tirées en arrières) . J’eus la surprise que la moto ralentisse alors que le moteur prenait des tours en surrégime
On coupe tout et recherche de panne, pas longue a trouver la chaine pendouillait sur le bras oscillant. Bha qu'a cela ne tienne on a déraillé comme a vélo on va remettre tout ça !
Sauf que la on se rend compte qu'il manque le pignon de sortie de boite
Il s’était barré faisant exploser le carter de protection. petite trouille rétrospective si il avait décidé de passer a travers de ma jambe
Pas question de laisser la moto sur la nationale, on l'a monté en poussant sur un petit pont qui passe au dessus. Rejoint piteusement nos copines, retour a la maison. On revient avec un camion pour récupérer la meule, et la.... un des plus grand mystère que j'ai jamais vu ou entendu.
La 350 était la, mais posé sur la selle se trouvait le pignon de sortie de boite
Celui ci éjecté a plus de 180 km/h en traversant un carter sur une nationale. se retrouvait posé au beau milieu de la selle 3 heure plus tard a 500 mètre de la sur un petit pont enjambant la nationale. On a eu beau se creuser la tête on a jamais élucidé ce mystère.
On a joué avec la moto encore quelques mois avant d'en faire.... je ne sait plus quoi. On l'a vendu je pense. M'en rappel plus.
Voila c’était encore une histoire d'Oncle Crickey et de ses motos du siècle dernier.
Avant c'était mieux, déjà il n'y avait pas internet donc pas de forum et il fallait aller au bistrot pour entendre des conneries