Manif contre le contre technique moto et concerne aussi les auto puisque proposition d'un CT ANNUEL !!
C'est le 22 septembre. J'ai pas encore de lien pour l'organisation, mais date à retenir.
Lien pour visa pétition FFMC :
http://www.motardsencolere.com/spip.php ... ue53#form2Résultat du dernier pannel "2 roues Lab" sur la circulation interfile
3-Résultat-Panel-Interfile-08-12
La circulation interfile est au coeur des préoccupations du gouvernement.
Autorisée en Belgique depuis un an, la circulation interfile leur permet
de désengorger les villes sans augmenter l’accidentalité. En France,
un groupe de travail présidé par le préfet Régis Guyot, planche sur la
légalisation de cette pratique. Les conclusions de ces travaux sont
attendues pour la rentrée.
Au coeur de l’actualité, 2-roues Lab’, en collaboration avec Moto
Magazine, a voulu en savoir plus sur le comportement des conducteurs
de 2-roues en circulation interfile, pratique qui se démocratise avec
l’augmentation du trafic.
Une pratique devenue indissociable de la circulation en 2-roues
La circulation interfile est une pratique indissociable de ce mode de transport, et totalement
ancrée dans le comportement des conducteurs de 2-roues : 97,5 % des répondants à
l’enquête circulent en interfile. La circulation interfile est quasiment systématique en ville
(91,3 % des répondants la pratiquent en zone urbaine) et en milieu péri-urbain (83,4 %
des répondants la pratiquent).
Si la circulation interfile est plus rare sur route et sur autoroute, près de 4 conducteurs
sur 10 (38,8 %) la pratiquent aussi bien en ville, sur un périphérique ou une rocade
que sur les routes nationales, le réseau secondaire et les autoroutes, quelle que soit leur
motivation : pour se rendre au travail (54,4 % des membres de 2-roues Lab’ interrogés la
pratiquent au quotidien) ou pour se rendre sur le lieu de leurs loisirs (67,7 % la pratiquent
quotidiennement ou de temps en temps). Elle résume, aux yeux des conducteurs, tout
l’intérêt du 2-roues dans les embouteillages, permettant à la fois de gagner du temps, de
fluidifier le trafic, de limiter la pollution et même d’améliorer la sécurité des conducteurs
de 2-roues à condition de la pratiquer dans le respect des autres usagers, dans l’esprit
d’un partage intelligent de la route.
Une vision désenchantée et responsable des interactions entre usagers de la route
La circulation interfile est majoritairement perçue par les motards et les scootéristes
comme une tolérance et de ce fait, les conducteurs de 2-roues sont conscients de leur
responsabilité y compris en cas d’accident.
À leurs yeux, dans le cadre de la circulation interfile, l’ensemble des catégories
d’usagers, y compris les conducteurs de 2-roues, génère des comportements à risque.
Pour les membres de 2-roues Lab’ ayant participé à l’enquête (1 941 conducteurs),
les scootéristes arrivent même devant les automobilistes en termes de comportement à
risque. Les conducteurs de poids-lourds ferment la marche, derrière… les motards.
Des conducteurs majoritairement prudents et sensibles à la prévention des risques
De manière naturelle, les répondants fixent le différentiel de vitesse maximum entre
le 2-roues et les autres véhicules à 20 km/h, vitesse préconisée par les associations
d’usagers et les professionnels de la formation à la conduite 2-roues (FFMC, AFDM).
Que le trafic soit à l’arrêt ou fortement ralenti, les membres de 2-roues Lab’ estiment
à une grande majorité - plus des trois quart – que la vitesse maximale ne doit
pas dépasser 30 km/h, ce qui correspond à leur pratique, basée sur l’adaptation
permanente de leur vitesse aux conditions de circulation. Un chiffre qui reste
paradoxalement plus élevé que leur propre recommandation (20 km/h maxi), dans
un contexte où les comportements transgressifs sont pourtant extrêmement rares : de
1 à 3 % selon les situations, quand le pourcentage de conducteurs « transgressifs »
(selon la DSCR et l’étude consacrée par GEMA Prévention aux profils des motards
en 2009) oscille communément entre 18 et 20 %, en 2-roues comme en automobile.
Aux yeux des motards et des scootéristes, les conducteurs de 2-roues qui, dans le cadre
de la circulation interfile, adoptent une conduite sportive et rapide, en commettant des
infractions dans le seul but de gagner du temps, sont extrêmement minoritaires et dans
le même temps, sont les principaux responsables de la mauvaise image donnée aux
2-roues en interfile. Ces comportements asociaux colportent l’idée que les pratiquants de
circulation interfile roulent trop vite, pour 62 % des membres de 2-roues Lab’.
Formation : des lacunes quel que soit le mode de transport
Les conducteurs de 2-roues interrogés ont bien conscience du risque d’accident, ce qui
leur permet d’adopter une attitude responsable. Ils se signalent en mettant leurs warnings
ou leur clignotant (79,6 %), ils se positionnent décalés par rapport aux autres usagers
de la route (54,6 %). S’ils adoptent majoritairement la position « culturelle » des motards
sur la voirie, le plus souvent à droite de la voiture la plus à gauche (50,5 %), nombre
de réponses témoignent du manque de repères de certains conducteurs de 2-roues
pour « choisir » une voie où pratiquer l’interfile, constat qui renvoie directement à la
problématique de la formation à la conduite 2-roues, notamment pour les nouveaux
utilisateurs (125, cyclo).
Si plus de la moitié des conducteurs de 2-roues ont attendu d’acquérir suffisamment
d’expérience pour pratiquer la circulation interfile, 47,7 % des membres de 2-roues Lab’
sont encore mal à l’aise au guidon face aux interactions entre usagers. Aux yeux des
conducteurs de 2-roues, les automobilistes sont majoritairement bienveillants vis-à-vis des
2-roues, et cette bienveillance s’exprime lors de la circulation interfile. En revanche, ces
mêmes automobilistes sont aux yeux des motards et des scootéristes totalement démunis
pour les détecter et seulement 4,9 % sont bien formés à la circulation des 2-roues entre
les files.
Envie d’en savoir plus ? Contactez-nous !
À très bientôt sur 2-roues Lab’.
Nicolas Grumel
Spécialiste des questions de sécurité routière,
responsable de la rubrique Actus de Motomag
Quel est, selon vous, le fait saillant de l’enquête ?
« La remontée de file se pratique dans toutes les villes de France depuis l’invention
de l’embouteillage. On sait aujourd’hui, grâce aux études poussées de l’IFSTTAR,
qu’un motard francilien passe 70 à 90 % de son temps entre les files. Là-dessus,
2-roues Lab’ enfonce le clou : 97,5 % des 1 941 répondants à l’enquête 2-roues
Lab’ déclarent circuler en interfile. Le chiffre m’a sauté aux yeux. Nous ne sommes pas face à
un épiphénomène, ni en présence d’un mode de circulation uniquement parisien, comme certains
veulent nous le faire croire. Les conducteurs de 2-roues, quels qu’ils soient, s’insèrent entre les files de
voitures quand les artères se bouchent. »
Les résultats de cette enquête vont-ils permettre de nourrir la réflexion menée actuellement sur la
circulation interfile par le préfet Guyot ?
« À ma connaissance, le préfet Guyot a passé un été studieux à peaufiner son rapport. Les résultats de
cette enquête lui seront sans doute communiqués un peu tard. En revanche, ils nourriront la réflexion
de nos décideurs politiques, au plus haut de l’État.
2-roues Lab’ est un outil d’une extrême richesse car il permet de mieux connaître une population de
conducteurs mal cernée par les pouvoirs publics. Si j’étais la Mutuelle des Motards, j’enverrais cette
étude directement à l’Élysée. »
Au vu des résultats, quelles sont les mesures à mettre en place concernant la circulation interfile ?
« Au vu des résultats, les mesures à mettre en place tiennent en un mot : légaliser ! Ensuite, découleront
presque naturellement des conséquences propres à améliorer la sécurité des motards, mais aussi celle
des automobilistes, par un meilleur partage de la route. Le corollaire à la légalisation, c’est de former
les motards et les scootéristes à circuler entre les files, mais aussi de prévenir les automobilistes que
des 2-roues peuvent arriver à côté d’eux, et donc de mieux surveiller leurs rétros. »
Paroles d’expert
Préférez la position à droite du véhicule le plus à gauche quand la circulation
se fait sur plusieurs files. Les usagers peuvent se sentir agressés par des 2-roues
qui surgissent de droite et de gauche, difficile dans cette situation de se décaler
d’un côté ou de l’autre. Les 2-roues ont naturellement investi l’espace entre les deux
files les plus à gauche pour progresser dans le trafic, cette position du 2-roues entre
progressivement dans les moeurs. Pour un partage de la route dans le respect de tous
les usagers, essayons de conserver cette position autant que possible pour le bien
être de tous. Il est très dangereux de se placer à droite de la voiture la plus à droite
car les autres usagers ne s’attendent pas à vous y voir et encore moins sur la bande
d’arrêt d’urgence sur laquelle la circulation est totalement interdite et qui pourrait être
utile notamment aux secours en cas d’accident.
Les conseils 2-roues Lab’
Portez toujours un regard averti sur les usagers que vous doublez. En
circulation interfile, la vigilance doit être maximale. Madame se maquille, essaye de
comprendre comment fonctionne son GPS, monsieur est au téléphone, en grande
conversation avec ses enfants ou tente de terminer son sandwich : prudence ! Un
changement de file intempestif peut survenir et vous mettre en difficulté. Dans ce cas,
anticipez et patientez en vous positionnant de manière à être vu dans son rétroviseur,
l’usager finira bien par vous repérer et vous pourrez doubler en toute sécurité.
Adoptez un différentiel de vitesse de 20 km/h. Ce différentiel vous permet
de progresser dans le trafic en maintenant un niveau de concentration maximal
afin d’anticiper le comportement des autres usagers. Au-dessus de 20 km/h, vous
abaissez de façon drastique votre faculté d’éviter l’accident.
Adaptez votre conduite à l’environnement routier. Réinsérez-vous dans une
file lorsque le trafic est suffisamment fluide, la remontée de file ne doit pas être une
façon de circuler systématique, elle est, dans ce cas, mal acceptée par les autres
usagers et les forces de l’ordre…
Soyez attentifs à l’infrastructure : une sortie de voie, un passage piétons, une chaussée
humide, un nid de poule… doivent mettre tous vos sens en éveil et accroître encore
votre vigilance.
Remerciez les usagers qui se montrent courtois en vous laissant passer. Un
petit geste simple qui contribue à un meilleur partage de la route !